Comptoir
© Boréal
© Boréal

Les restos où manger seul (et kiffer)

On peut apprécier d'avoir comme seule compagnie son assiette ! La preuve en treize adresses fétiches

Antoine Besse
Publicité

Assez de cette dictature du couple, du yeux-dans-les-yeux et du réarmement démographique ! Disons-le tout net : oui, on peut bien kiffer d’un repas en tête à tête avec son assiette. Pour le prouver, on vous a sélectionné nos adresses favorites pour manger seul à Paris. On les a choisies dotées d’un comptoir pour faciliter les échanges, de salles chaleureuses à tables resserrées, ou au contraire d’un calme monastique où se dissout tranquillement l’anxiété sociale.

Car au-delà de l’avantage d’être oublié par le vendeur de roses, aller seul au resto donne l’occasion de se concentrer sur les goûts, de se lier avec l’équipe, voire de taper la discute avec les voisins… Et, qui sait, ne pas repartir seul !

Nos tables favorites où manger seul

  • Gastronomique
  • Poissonnière
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Long comptoir de marbre, bande-son 80’s au taquet, sommelier qui assure le show… Ce resto turbo hype possède une configuration assez unique à Paris qui le réserve aux couples ou aux solitaires. Le chef Léo Dauvergne y envoie des assiettes bistronomiques parfois un peu pataudes, mais c’est presque secondaire quand on peut lancer une discussion sur les ris de veau avec son voisin créateur de mode.

Où ? 43 rue des Petites-Écuries, Paris 10e.

  • Bistrot
  • Mairie du 18e
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pas de comparse ? Pas de problème. Installez-vous au comptoir de ce frais bistrot avec une prise directe sur la cuisine où s’affairent Charles Neyers et Philippine Jaillet. Les assiettes bistronomisent à base de produits de saison, sans en faire des caisses. On fait couler avec une carte des vins d’une vingtaine de références bio en se disant que ce coin de rue du Pôle-Nord a hérité d’une adresse chaleureuse comme un câlin de husky.

Où ? 39 rue Montcalm, Paris 18e.

Publicité
  • Japonais
  • Saint-Germain-des-Prés
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

En quelques mois d’existence, cette enclave inox et marbre ouverte par Takuya Watanabe, maître sushi à l'origine de l’inoubliable Jin, a déjà remporté haut la hand le concours des meilleurs rolls de Paris. Sur le comptoir défilent des handrolls, ces makis XXL : feuille de nori craquante, grains nacrés de riz tiède, soja maison et surtout poisson de première bourre. Un voyage iodé et debout avec tout le quartier Odéon !

Où ? 71 rue de Seine, Paris 6e.

  • Pigalle
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Difficile de rester dans sa coquille après avoir accosté le comptoir inox de cet écailler annexe de l’hôtel Rochechouart. Quand il n’ouvre pas des bivalves, Ismaël Ghanem (passé par Ippudo) envoie des petites assiettes fraîches comme des embruns : ceviche de daurade, tataki de saumon, salade thaïe aux crevettes…  Et pour briser la glace avec vos voisins de traversée, faites confiance au muscadet nature.

Où ? 57 boulevard Marguerite-de-Rochechouart, Paris 9e.

Publicité
  • Coréen
  • Louvre
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Une adresse classieuse dans une rue calme du 1er arrondissement, un intérieur beau gosse avec appliques zen en papier, briques grattées et surtout grande table commune où savourer au coude-à-coude des spécialités coréennes de compétition. En plus d’un bibimbap bon à marier, ce bistrot se paye le luxe de proposer des prix ultra-serrés. On a envie d’y retourner en Corée encore.

Où ? 5 rue d'Argenteuil, Paris 1er.

  • Japonais
  • Grenelle
  • prix 4 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Le chef Akiyoshi Yuichiro, débarqué de Fukuoka, vous fait découvrir le chakaiseki, une succession extrêmement codifiée d’assiettes qui aboutissent à la dégustation du thé au matcha préparé selon la méthode traditionnelle. Installé au comptoir boisé comme au théâtre, on assiste au cortège d’assiettes préparées par le chef aux gestes d’horloger. Un moment de grâce, un incroyable voyage immobile et silencieux inédit en France mais facturé au prix fort.

Où ? 59 rue Letellier, Paris 15e.

Publicité
  • Fast-foods, snacks et sandwicheries
  • Plaisance
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans la famille de la street food mondiale, voilà l’Arménie avec Juni, ouvert en mars 2023 dans la très multiculturelle rue Daguerre. Sur son comptoir tout moderne, Gregory Guerguerian propose des casse-dalles de fines galettes de blé cuites au four et garnies de bœuf haché, fromage, légumes marinés… On fait couler tout ça avec une infusion au thym pour se sentir totalement en harmonie avec l’Arménie.

Où ? 79 rue Daguerre, Paris 14e.

 

  • Bars à vins
  • Faubourg Montmartre
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Cette (micro-)cave à délices aligne carrelage en chevron carmin, néon étincelant et comptoir écarlate, et attire une foule de soiffards et de modeux autour de l’unique table centrale. Attention : c'est souvent blindax et ça s’agglutine sévère face à la cuisine ouverte. Attendez-vous à trinquer au vin nature avec des inconnus en vous esbaudissant de la qualité des tapas canailles envoyées par le chef.

Où ? 12 rue de Châteaudun, Paris 9e.

 

Publicité
  • Japonais
  • Opéra
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Quand il n’est pas sur Insta à expliquer au commun des mortels comment servir le saké ou prendre ses baguettes, Go Sato, aidé par sa mère, propose dans son izakaya une bombe de poulet karaage, une escalope Label Rouge craquante, juteuse et iodée par des algues nori. Une expérience à savourer sur une petite table ou au comptoir tout en bois clair, complétée par un verre de saké brassé par Ninki-Ichi (14 €), plus frais et floral qu’un pique-nique sous un sakura.

Où ? 4 rue de Port-Mahon, Paris 2e.

  • Bistrot
  • SoPi (South Pigalle)
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Lino Ventura aurait pu avoir son rond de serviette dans ce bistrot pas nomique pour un franc, ouvert en 2016 mais qui a l’air d’avoir toujours été là. On vient se poser à ses tables collées-serrées pour la star des lieux : la saucisse-purée. La première est pleine de goût, la seconde pleine de beurre, et l’ensemble cerné d’un puissant jus de viande. Une assiette qui pourrait faire du cinéma et s’impose comme un des plats à goûter une fois dans sa vie de Parisien.

Où ? 136 rue du Faubourg-Poissonnière, Paris 10e.

Recommandé
    Vous aimerez aussi
    Vous aimerez aussi
    Publicité