"Fontaine", Marcel Duchamp (1917)
© Association Marcel Duchamp / Adagp, Paris Crédit photographique : Centre Pompidou, MNAM-CCI/Audrey Laurans/Dist. GrandPalaisRmn Réf. image : 4N97217 Diffusion image : l'Agence Photo de la RMN
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Les oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou

Centre Pompidou : les œuvres permanentes à ne pas manquer, entre icônes modernes et trésors de l’art contemporain.

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On parle toujours des expos temporaires qui attirent la foule au Centre Pompidou, mais quid des œuvres permanentes (140 000 œuvres en tout, il s'agit de la plus grande collection d’Europe) ? Celles qui ne bougent pas, fidèles au poste, et qui incarnent l’histoire de l’art moderne et contemporain. De Yves Klein à Picasso, en passant par le célèbre Fontaine de Duchamp, ces pièces incontournables racontent une partie de l’avant-garde artistique du 20e siècle. Exit les blockbusters de l’art, focus sur ces chefs-d’œuvre qui font battre le cœur du musée, souvent éclipsés par les têtes d’affiche des grandes expositions.

Que ce soit dans les collections permanentes ou directement sur l’asphalte, découvrez 75 œuvres incontournables à voir à tout moment à Paris.

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"The Frame", Frida Kahlo (1938)

Comme quoi, il n’y a pas que la taille qui compte ! D'à peine 30 centimètres de haut, cet autoportrait de Frida Kahlo est devenu l’un des plus célèbres de la peintre mexicaine. Inspirée de l’iconographie catholique, la composition renvoie également aux origines de l’artiste par ses couleurs vives et la présence d’oiseaux, un motif traditionnel du folklore mexicain. Peint directement sur une fine lame d’aluminium, ce petit ex-voto des temps modernes a été inséré dans un cadre acheté par Kahlo quelques heures avant dans un marché du village de Juquila, ce qui lui a inspiré le titre. Un peu comme pour Basquiat, peu d'œuvres de Frida Kahlo sont visibles en dehors du Mexique. Première toile d'un artiste mexicain du XXe siècle achetée par un musée international majeur (le Louvre, en 1939), The Frame est également la seule œuvre de l’artiste visible toute l’année sur le sol français. Et c’est désormais au Centre Pompidou que l’on peut l’admirer ! 

"Marche de soutien à la campagne sur le sida", Chéri Samba (1988)

Superstar de la peinture originaire de Kinshasa, Chéri Samba séduit très rapidement la France, où il est l’une des révélations de l’exposition Magiciens de la Terre du Centre Pompidou en 1989. Pas étonnant donc que ce même musée ait fait l’acquisition de quelques-unes de ses œuvres figuratives, célèbres pour leur vraie fausse naïveté, leurs couleurs éclatantes et leurs textes politiques rédigés à même la toile. En 1988, l’artiste transpose sur châssis une manifestation en faveur de la campagne contre le sida dans une démarche pédagogique assumée. On peut y lire “Le sida est encore non guérissable évitable”, ou encore, plus sujet à débat, “Pour nos rapports sexuels, Chéri Samba nous conseille à changer chaque fois la capote après deux minutes de coït de façon que celle-ci ne puisse pas se déchirer dans la chose”. Bon, au moins, l’intention y était.

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Yves Klein disait de la monochromie que c'était la « seule manière physique de peindre permettant d'atteindre à l'absolu spirituel ». Le monde, il aurait voulu l'enduire de bleu. Du bleu Yves Klein, ce fameux « IKB » (International Klein Blue) électrique et profond, dont il fait enregistrer la formule chimique à l'Institut national de la propriété industrielle en 1960. Un bleu intense qui, lorsqu'on le voit « en vrai », semble aspirer le regard, provoquant chez l'observateur quelque chose de sensoriel, de déstabilisant, de magnétique.

"Le Jardin d'hiver", Jean Dubuffet (1969-1970)

Il n’y a pas beaucoup d’œuvres dans lesquelles on peut entrer et s’asseoir. C’est le cas de cette installation conceptualisée entre 1969 et 1970 par Dubuffet. Après avoir franchi une petite série de marches, le spectateur se retrouve en immersion totale dans le monde bichromatique de l’artiste français, père de l’art brut. Né de sa passion pour l’époxy et le polyuréthane, ce “jardin” – qui s’apparente plus à une grotte – alterne noir et blanc dans un ensemble sinueux et irrégulier. Plutôt que de lisser le sol et les murs, l’artiste, devenu ici architecte, souligne les erreurs, s’en amuse à l’aide des tracés sombres et nous propose, au lieu de simplement contempler l’ensemble, d’y vivre une expérience méditative. Un premier pas dans l’univers en 3D de Dubuffet avant de filer à la Closerie Falbala, la version XXL de ce jardin d’hiver à Périgny-sur-Yerres (94).

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"Sylvia von Harden", Otto Dix, 1926

En choisissant de peindre le portrait d'une femme émancipée qui picole et fume seule à une terrasse de café, le monocle vissé à l'œil, Otto Dix se penche sur la nouvelle société de l'entre-deux-guerres au cœur d'un Berlin moderne où il passe deux ans, entre 1925 et 1927. Le peintre allemand raconte les intellectuels comme il raconte, dans ses tableaux les plus corrosifs, les gueules cassées de 14-18 : sans fard, sans magnifier la réalité, mais en esquissant des figures ambiguës, charismatiques dans leur laideur. De même, ses compositions sont toujours troublées par des détails qui viennent ironiquement briser leur harmonie : ici, le bas défait jure avec l'apparente assurance de la journaliste, comme sa robe jure avec le mobilier art déco qui l'entoure. Avec sa peau grisâtre, ses doigts arachnéens, son corps osseux et son allure masculine, Sylvia Von Harden est devenue, sous le pinceau d'Otto Dix, l'un des visages qui résume le mieux la Nouvelle Objectivité.

"Composition aux deux perroquets", Fernand Léger (1935-1939)

“J’ai horreur des peintures discrètes”, disait Fernand Léger. C’est sûrement pour ça que son tableau Composition aux deux perroquets fait 400 x 480 cmun format plus proche de la fresque murale. Trônant à l’entrée du niveau 5 du Centre Pompidou, la toile est l’un des chefs-d'œuvre de l’art moderne et cristallise à elle seule les inspirations des artistes des années 1930. Fasciné par l’architecture et proche de Le Corbusier, Léger met en scène des éléments brutalistes autour desquels gravitent quatre acrobates sculpturaux et des formes vaporeuses. Enfin, deux perroquets discrets apportent à l’ensemble une touche d’humour et de décalage, renvoyant à l’amour du peintre pour le bestiaire rigolo de son aîné naïf, le Douanier Rousseau.

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Inutile d'en tartiner des caisses sur l'urinoir – pardon, la Fontaine signée R. Mutt – de Marcel Duchamp : depuis le milieu du XXe siècle, la majeure partie de l'art contemporain s'échine à courir après ! Souvent péniblement d'ailleurs ; c'est même tout le problème. Car en s'affranchissant de l'ensemble des conventions et valeurs admises jusqu'à lui, l'ex-Dada pince-sans-rire a réussi à plonger le milieu de l'art dans une aporie que ses multiples – et paresseux – suiveurs (Hirst, Koons et leurs comparses) ne sont pas près de résoudre. Encore faudrait-il qu'ils en aient envie...

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Lorsqu'il peint cet arlequin en 1923, Picasso est déjà une superstar du monde de l'art. Depuis l'Armistice, ses toiles font le tour des grandes expositions de la capitale – accrochées, parfois, auprès des maîtres de l'avant-guerre (Matisse, Derain) ; associées, d'autres fois, à l'Esprit Nouveau, au cubisme ou à l'émergente Ecole de Paris. Déjà, la critique voue un respect immense à cet artiste capable de jongler librement avec les styles, d'exceller dans tous les domaines et de parler plusieurs langages plastiques comme s'il s'agissait, à chaque fois, d'une langue maternelle.

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Dans la continuité d'un Centre Pompidou pétulant et coloré, planté comme une incongruité au milieu de l'un des plus vieux quartiers de Paris, la fontaine Stravinsky, avec ses couleurs éclatantes et ses formes naïves, est l'autre touche de fantaisie de Beaubourg. Aux commandes de ce projet de 1983, deux artistes proches du Nouveau Réalisme, sorte de pop art à la française : Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, alors mariés depuis douze ans. Pour cette fontaine conçue comme un hommage au compositeur russe, les deux sculpteurs tentent de donner corps à la musique. Tandis que les sculptures vives de Niki de Saint Phalle renvoient à 'L'Oiseau de feu' ou au 'Sacre du printemps' notamment, les installations mouvantes de Jean Tinguely forment un ballet mécanique, qui travaille aussi sur le son (des jets d'eau, des constructions métalliques). Ce n'est pas un hasard si l'œuvre se situe au pied de l'IRCAM, l'Institut de recherche en musique contemporaine.

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Des décors géométriques aux perspectives décuplées, soulignés par des ombres inquiétantes. Des personnages incomplets, mannequins de bois, figures livides, aux airs de sculptures glacées. Giorgio De Chirico (1888-1978) façonne un univers insaisissable, métaphysique, aux lignes évidentes mais à la signification obscure : fin maître de « l'incongruité » prônée quelque temps plus tard par les surréalistes, pendant les années 1910 le peintre italien construit la plupart de ses tableaux au gré d'associations d'idées intuitives et oniriques. Ainsi 'Il Ritornante' (le revenant), récemment acquis par le Centre Pompidou, réunit plusieurs motifs liés au fantasme, au passé, à l'inconscient. L'image d'un père en Napoléon III d'après un rêve qu'aurait fait De Chirico (dixit André Breton), un mannequin sans bras ni tête qui symboliserait l'incomplétude de l'artiste, une porte ouverte, menaçante, qui renverrait à un traumatisme de l'enfance (la découverte du père, mort), mais aussi des références à Nietzsche, à Pinocchio ou à la mythologie antique... De Chirico livre un tableau aux accents surréalistes avant l'heure. Une composition au sens énigmatique mais à l'aura palpable, à l'image de l'œuvre troublante de l'Italien.

Et pour découvrir les meilleures expos du moment à Paris...

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  • Installation
  • 4 sur 5 étoiles
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La dernière fois qu’on a vu Chiharu Shiota sur le sol parisien, c’était à la galerie Templon en 2023, pour la poétique expo Memory Under the Skin. Depuis, celle qu’on surnomme “l’Araignée” préparait la plus grande monographie de sa vie : The Soul Trembles. Conçue pour le Mori Art Museum de Tokyo, l’exposition s’arrête aujourd’hui sous la coupole du Grand Palais pour retracer près de 25 ans de carrière de l’artiste japonaise.

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  • 3 sur 5 étoiles
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Le Louvre s’est lancé dans un projet un peu dingue : rassembler des siècles de folie dans une exposition blockbuster au cœur du hall Napoléon. Un défi qui repose sur près de 350 œuvres, de la petite médaille à la tapisserie XXL, réparties sur un parcours à la fois chronologique et thématique particulièrement dense. Sept parties et une vingtaine de salles, franchement ? Ce qui devait arriver arriva : une première étape extrêmement riche éclipse la suite pour un ensemble un peu déséquilibré dans lequel on finit par se perdre. 

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  • 5 sur 5 étoiles
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Décidément, le textile a le vent en poupe à Paris. Alors que la Japonaise Chiharu Shiota tisse ses toiles rouges du côté du Grand Palais, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, c’est la pionnière du “fiber art” Olga de Amaral qui expose ses créations XXL. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à 92 ans, la Colombienne en a encore sous la pédale du rouet.

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  • 4 sur 5 étoiles
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Sur des cimaises jaunes, vertes et bleues, c’est toute l’étendue du travail de “Tarsila” qui se dévoile en parallèle de l’histoire sociale et politique du Brésil, entre colonisation, esclavage et questionnement identitaire. Une double lecture assumée par le musée, qui propose d’apprécier la plasticité de la peintre, largement influencée par les avant-gardes européennes et ses nombreux voyages à Paris, tout en creusant le contexte dans lequel évoluait l’artiste (1886-1973), qui était blanche, bourgeoise, mais pas totalement déconnectée de la réalité de ses compatriotes. Au final, ce parcours tente de répondre à la question sous-jacente de l'œuvre de la peintre : au fond, c’est quoi être Brésilienne ?  Partout sur les murs, des éléments de réponse, les histoires populaires qu’on raconte aux gamins dans A Cuca (1924), ou les stéréotypes racistes intégrés par les Brésiliens eux-mêmes dans A Negra (1923). On trouve aussi un autoportrait bourgeois où elle apparaît sapée par le styliste Jean Patou, des traces de son engagement avec le parti communiste, dans l’impressionnant Operários (1933), qui représente des ouvriers dans un style inspiré des muralistes mexicains.

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  • 5 sur 5 étoiles
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Non, le pop art, ce n’est pas seulement Andy Warhol et ses boîtes de soupe Campbell. Place à Tom Wesselmann (1931-2004), héritier du dada, auquel la Fondation Louis Vuitton consacre une expo qui le place au cœur d’un mouvement qui, sous ses airs flashy, critiquait violemment une société de consommation en pleine frénésie. Le spot bling du 16e déroule la vie du peintre américain en fil rouge d’une expo XXL étendue à tous les étages. L’œuvre de Wesselmann, hyper-référencée et exigeante, tranche avec le côté grand public de ses potes pop(u) Warhol, Oldenburg ou Lichtenstein qui paradent dans les musées du monde entier. Résultat : plus de 150 pièces grand format qui racontent le pop art sur un angle inédit entre rétro et expo collective – un brin casse-gueule mais ça tient !

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Largement inspiré par Le Caravage, le peintre Jusepe de Ribera (1591-1652) se détache de son mentor par un traitement plus sombre et plus radical des sujets explorés. Chez Ribera, le clair-obscur révèle la souffrance humaine, la violence de la chair et fait vaincre les ténèbres sur la lumière céleste. C’est la naissance du ténébrisme et on vous prévient : c’est pas très gai. Cette importante figure de la Renaissance est réhabilitée à travers un parcours thématico-chronologique riche de plus d’une centaine de peintures. On découvre, entre dégoût et fascination, l’univers bien dark du peintre. Le Martyre de saint Barthélemy (1624), un vieillard écorché vif, côtoie un Saint Jérôme décharné (1626) ou pénitent (1634), tandis que les habitués du Louvre reconnaîtront l’exceptionnelle Mise au tombeau (1628-1630). Assez classique dans son traitement, le parcours laisse les œuvres s’exprimer et donne les clés pour comprendre la filiation caravagesque de Ribera, et la manière dont il s’en est éloigné.

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  • Louvre
  • 4 sur 5 étoiles
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Tout ce dont une femme a besoin pour écrire, c’est “de l'argent et d’une chambre à soi”, disait Virginia Woolf. Qu’aurait-elle pensé de notre ère où l’intime ne se conçoit plus derrière une porte fermée, mais dans un téléphone ouvert sur le monde ? C’est la question que pose le musée des Arts déco en dressant un état des lieux de cette notion complexe qui a tant évolué avec les époques. À travers 12 thématiques, L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux nous plonge au cœur d’un voyage historique délicieusement indiscret. Ponctué de petites pièces reconstituées – la chambre, la salle de bains ou les toilettes –, le parcours multiplie les objets inédits pour parler d’un concept on ne peut plus humain : ce besoin d’introspection, de soin de soi, qu’il soit physique ou mental.

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Chantal Akerman a connu l’une des trajectoires les plus curieuses et engagées du cinéma belge (et bien au-delà). Pour célébrer la cinéaste décédée en 2015, le Jeu de Paume, en collab avec trois institutions du Plat Pays, offre un brillant travelling – l’une de ses spécialités – sur ses 60 ans de carrière avec des installations, des films mais aussi des archives inédites. Une œuvre qui aura été une suite ininterrompue d’expérimentations formelles et de questionnements sur l’identité, le féminisme et les relations familiales. Son film le plus connu, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975), qui raconte l’aliénation au féminin, a été élu “plus grand film de tous les temps” par Sight & Sound, l’équivalent des Cahiers du cinéma en Angleterre.

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On peut toujours compter sur le Jeu de Paume pour mettre en lumière des figures emblématiques de la photo. Et en 2024, c’est au tour de Tina Barney de nous éblouir grâce à ses portraits uniques des classes aisées de la côte est des Etats-Unis dans les années 1970. Jeunesse dorée et familles bourgeoises : une expo aux doux accents d’Amour, gloire et beauté et aux tonalités pastel délicieusement rétro.

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De quelle façon le sport a-t-il influencé notre vestiaire, sans même qu’on s’en rende compte ? A travers plus de 200 pièces, Galliera questionne la place du vêtement dans l’activité physique, et en profite pour soulever tout un tas de questions sociales liées à la mode. Dans une scéno sobrissime et grâce à un ensemble de silhouettes et d’objets d’archives, l’expo nous rappelle que, si la garde-robe masculine n’a pas connu d’évolution incroyable, le corps des femmes a été tantôt soumis, tantôt libéré par le vêtement. Comment habiller une femme qui bouge ? En s’inspirant des mecs, pardi ! Fille, garçon, les vestiaires se confondent jusqu’à fusionner à partir des années 1990, quand les icônes du hip-hop, dont les clips cartonnent sur MTV, font adopter le streetwear à tous, sans distinction de genre. De la crinoline au Lacoste TN, il n’y a qu’un pas. 

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