© Poinçon
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Guide par quartier - orgie de bons plans dans le 14e arrondissement

Besoin d'idées de sorties dans le 14e, entre Montparnasse et le parc Montsouris ? Les meilleurs restaurants, bars, hôtels et spots culturels sont ici !

Alix Leridon
Contributeur: La Rédaction
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Entre ses grandes avenues et boulevards impersonnels, le 14e cache son jeu dans de petites enclaves préservées, où règne encore cette vie de village qui constitue historiquement le quartier. De la piétonne et marchande rue Daguerre, animée comme un petit marché à ciel ouvert, à la pittoresque et secrète rue des Thermopyles où les graffeurs battent le pavé, le coin a son lot de promenades bucoliques et bien achalandées. Côté restos, c’est la fête à la tambouille avec une pluie d’adresses témoignant du multiculturalisme du quartier : repaire berbère, boui-boui vietnamien, casse-croûte arménien ou comptoir coréen, vous aurez de quoi faire voir du pays à votre palais sans exploser votre CB, ni votre empreinte carbone. Bref, pas besoin de prendre le train pour voyager au sud de Montparnasse

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Les meilleurs restaurants du 14e arrondissement

  • Gastronomique
  • Plaisance
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Piochant un ingrédient là, une épice ici, Mory Sacko joue à domicile, détendu et efficace. Le menu Migration, annoncé en six temps mais qui ouvre le bal avec quatre amuse-bouches très travaillés (comme cette aérienne bouchée au homard et mousseline de pomme de terre), se révèle une promenade gastronomique dans le jardin zen mental du cuisinier, profilée pour l’étoile. On y fourchette de grands petits plats comme cette bouillabaisse au maquereau, rouget et gombo farci ample et rassurante dans sa fausse simplicité ; ce sushi qui marche à l’omble escorté d’une volute de beurre blanc ; ce tronçon d’aubrac grillé au bichotan où le mafé apparait comme une évidence ; ou un dessert de citron et champignon avec un étonnant caramel au shiitaké. La carte des boissons carbure à cette triple inspi et des prix turbo : saké Dassai 23. Un beau voyage.

  • Coréen
  • Montparnasse
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Olive Chicken, petite cambuse du quartier de Gaîté est une cantine du Sud. Mais celui de la Corée ! Ici, on ne propose que du dakgangjeong, le poulet frit de là-bas. Et disons-le tout net, c'est un des tout meilleurs dans sa catégorie, à déguster dans un boui-boui bruyant et dépouillé (murs blancs, six tables et basta). On reste donc concentré sur la star du lieu : le poulet (issu d’élevage responsable, assure la carte), mariné, pané, frit (deux fois) puis nappé de sauce maison. Pour parfaire l’expérience séoulite, on copie la table de Coréennes d’à côté et on accompagne la grande assiette (17 €) d’une brochette de tteoks (gâteaux de riz) frits, curiosité craquante dehors et moelleuse dedans mais un peu bourrative (la prochaine fois, on tentera la tempura d’haricots verts). A faire couler avec une chopine de High Ball (cocktail whisky + soda très prisé vers la mer du Japon) ou, si vous avez des trucs à faire en sortant de table, une limonade maison au citron vert et gingembre.

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  • Poisson et fruits de mer
  • Montparnasse
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Cette adresse, largement plus branchie que branchée, n’a pas dévié d’un pouce du cap donné en 1967. Une déco de cabine de goélette avec bois vernis signée Slavik et surout une cuisine iodée avec un approvisionnement de saison et de petits bateaux au service des recettes mythiques du lieu comme ce homard « Château de Feuilles » au gingembre et citronnelle ou une merveille de sole meunière. Pas de doute, le Duc déboîte.

  • Fast-foods, snacks et sandwicheries
  • Plaisance
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans la famille de la street food du monde, on demande l’Arménie avec Juni, ouvert en mars 2023 dans la très multiculturelle rue Daguerre. Ce comptoir tout moderne (grande vitrine sur rue, comptoir en bois clair cintrant le four, commande sur des écrans tactiles) propose des casse-dalle à base de pain lavash, ces fines galettes de blé habituellement cuites dans des fours enterrés (ici dans un four à pizza) et dans lesquelles on glisse des garnitures : bœuf haché, fromage, légumes marinés. On mord dans un juni « zartar » veggie (8,50 €), soit un roll long comme un avant-bras au zaatar rempli de pickles (concombre, carotte, cornichon) et de graines de grenade qui apportent une touche sucrée. Le tout se plonge dans une sauce à l’ail qui tue. C’est frais, croquant, plein de saveurs mais impossible à boulotter debout sans s’en mettre partout. On fait couler tout ça avec une infusion au thym our se sentir totalement en harmonie avec l’Arménie.

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  • Burgers
  • Plaisance
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Si la supernova Mory Sacko a illuminé le ciel de la gastronomie en 2020 lors de la 11e saison de Top Chef, les confinements successifs ne l'ont pas empêché de briller. Son restaurant étoilé MoSuke fait le plein des mois à l’avance, et en parallèle d’un comptoir à poulet frit au sein du Food Society, il a ouvert fin 2022 cette proprette adresse de burgers, toujours dans son fief du 14e. A noter : avec son vaste comptoir en bois et sa zone d’attente pour coursiers, le lieu privilégie manifestement le « à emporter ». Au menu minimal à moitié végétarien, deux « entrées » frites et deux burgers à accompagner de patates douces (frites ou au four) et basta. On attaque donc le burger (13,50 €), superbe réussite de street food franco-nippo-malienne : le poulet frit est ultra crousti, les pickles, la mayonnaise au miso et la sauce épicée apportent plein de saveurs et même le pain façon bretzel alsacien, jamais croisé sur un burger, s’avère une réussite. Bien joué. 

  • Sénégalais
  • Plaisance
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ni un bistrot, ni un restaurant : c’est un self. Un self coloré comme un wax de cérémonie, avec plateaux, vitrine à desserts et orgue à plats chauds. Ouverte par Refugee Food, la Cantine des Arbustes aide des deux côtés du plateau. En cuisine, le lieu ouvre ses pianos à des réfugiés en réinsertion, épaulés par des bénévoles, et encadrés par Harouna Sow, le chef mauritanien dont on a bien aimé le restaurant Waalo. On mange, donc on aide. Au menu, des classiques des tables d’Afrique de l’Ouest en version maison, de saison et largement végé, comme ce mafflu mafé aux aubergines braisées, carottes et gombos. Important à savoir, aux Arbustes, les prix s’adaptent à la clientèle : les plus précaires ne payent pas, les chômeurs déboursent 4 € l’assiette et les personnes solvables payent plein pot, soit 8 €. On fait couler avec un puissant jus de gingembre maison (2 €) et pour conclure en douceur, un dégué (2 €), un yaourt au mil et à la fleur d’oranger. Un repas avec supplément d’humanité.

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  • Algérien
  • Alésia
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Bienvenue au Petit Amazigh, coquet restaurant berbère (car Amazigh signifie Berbère en berbère). Poutres au plafond, peinture indigo, vaisselle en terre cuite et tables en mosaïque, y a pas à dire, voilà un chouette décor ! Après une chakchouka frémissante pour se mettre en jambes déboule le couscous en version tradi, graine aérienne et barbaque soignée : brochettes de gigot épicées bichantes ou fondante épaule d’agneau mijotée (notre chouchoute). Comme on est vernis, toutes les viandes arrivent au bras d’une dodue merguez – plus besoin de choisir. Chez Lyes Boudjema, l’huile d’olive kabyle et les bons crus algériens coulent à flots : Château Tellagh, coteaux-de-mascara rouge (27 € la bouteille) ou poétique rosé Sahara gris des Sables d’Algérie (9 € le quart). La palanquée de desserts maison saura vous mettre à l’abri d’une crise d’hypoglycémie : baghrir (crêpe mille trous) arrosée de sirop de miel, petits gâteaux pour le thé, khobz façon grand-mère ou mille-feuille au lait algérien… Voire orange à la cannelle, pour une fraîcheur bienvenue. Amazing, l’Amazigh !

  • Vietnamien
  • Plaisance
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

De voir sa mère, ses tantes et sa sœur bosser Chez Joy, adresse asiate mythique de la rue Daguerre, ça a donné l’envie à Jenny To, la petite dernière, de tâter elle aussi de la restauration. Hop là, elle ouvre Opla en 2021, 50 mètres plus loin dans la même rue. Une petite cambuse qui se garde bien de concurrencer l’affaire familiale en se concentrant sur le banh mi. Autour des casse-dalle viets gravitent des petites entrées et des desserts mitonnés maison qui font de cette adresse une vraie pépite. Dans la formule midi (10,50 €) on entame avec un banh he, grassouillette mais plaisante galette de riz gluant garnie de légumes, avant de mordre dans le dwich lui-même qui coche toutes les cases de l’exercice : une demi-baguette bien crousti débordante d’échine de porc laquée parfumée, carottes vinaigrées, coriandre fraîche, mayo et sauce Maggi. On termine avec un dodu flan thaï au taro et lait de coco.

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  • Français
  • Plaisance
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Voilà une adresse à visiter les yeux dans les yeux. Chez Kigaxa, on se laisse câliner par l’ambiance ouatée, le service aussi efficace que cérémonieux et surtout la cuisine, funambule entre France et Japon, de Michihiro Kigawa, taiseux, minutieux, intraitable sur les cuissons et les dressages. Le menu déjeuner à 45 € fait défiler des assiettes haute couture : en amuse-bouche, un chinchard en tempura électrisé par une sauce à l’umeboshi. Puis on enchaîne avec une dodue ventrèche escortée de radis en color block. Sans oublier la pièce maîtresse : un suprême de pintade rouge en sublime cuisson, servi par un jus court puissant et des légumes « poupées ». On accompagne ces beautés d’un vibrant mâcon-vergisson de Philippe Guyonnet (14 € le verre) mais la carte propose aussi d’avenantes bouteilles naturophiles. Au dessert, c'est Madame Junko Kigawa qui s'y colle avec une superbe soupe pralinée à faire trembler les cuisses de Pierre Hermé. Au dîner, le menu à 85 € doit dérouler un câble des plus soyeux pour une soirée tamisée. 

  • Salon de thé
  • Alésia
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Invitation à la décontraction, l’antre des Pipelettes ressemble à s’y méprendre au salon douillet de notre mère-grand ! Vaisselle blanche, papier peint fleuri et vieille trancheuse Berkel font de ce salon de thé/épicerie fine un lieu dans lequel on se sent comme à la zonmé. Et rien de tel qu’un cadre cosy pour s’adonner au doux plaisir du brunch. Car si le lieu envoie en flux tendu bols et salades deluxe les midis, avant de passer en mode tea time l'après-midi, c'est pour le brunch qu'on y retourne ! Les samedis, les tables se remplissent de thés fumants bien sourcés, de corbeilles de pain aux graines, de scones maison, d’un verre de jus de fruits frais, de beurre Bordier et de confitures inspirées. Côté salé, l’assiette ne démérite pas : œuf à la coque, fromage frais aux graines, pommes de terre rôties au thym, charcuterie iberico, fines tranches de saumon fumé d’Ecosse, petit pot de tarama brut et jolie part de tarte du jour… N'en jetez plus ! Tout est fin et bien chiadé.

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  • Français
  • Plaisance
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le Severo
Le Severo

Les régimes à base de plantes, dans ce coin du 14e ? Non merci ! Au Severo, on aime la viande, sélectionnée par le patron William Bernet (un ancien boucher) et Hugo Desnoyer. Ce dernier, boucher star et boucher des stars, fournit les plus grandes tables mais aussi les bistrots de quartier, comme celui-ci, où le temps semble arrêté au milieu du XXe siècle. Côté mood ? Quelques tables en bois, une cuisine ouverte derrière un comptoir en zinc, des clients qui rigolent et un patron qui fait le tour de la salle avec un baiser de rouge à lèvres sur la joue. A l’ardoise, des cochonnailles de toutes sortes pour commencer, puis du bœuf sous toutes ses coutures. Et comme la bonne bidoche mérite d’être mangée crue, ce jour-là, ce fut steak tartare haché de façon volontairement grossière, et assaisonné de manière minimaliste : ni œuf, ni piment, mais des échalotes et des câpres bien présents. Impeccable ! Parmi les desserts de mère-grand proposés, choisissez la crème caramel ou la jolie tarte à la mirabelle.

  • Français
  • Plaisance

Depuis 2020, les têtes chercheuses de Fulgurance ont posé leurs valises à la campagne. Bon OK, pas vraiment la campagne vu qu’on se trouve dans la cour du cinéma d’art et d’essai l'Entrepôt, en plein 14e, mais avouez que cette vaste terrasse sous les frondaisons, avec grandes tablées, murs en zelliges et petites loupiotes, nous emmène bien loin. On peut y siroter des vins nature et surtout se régaler des assiettes proposées par des chefs tournants, spécialité de la maison. 

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Food Society

Food Society ? Juste l’un des plus grands food courts (halles alimentaires en VF) d’Europe, posté à Gaîté, à un jet d’arancini de la gare Montparnasse. Soit un immense spot "néo-indus" comptant 15 restaurants (ça brasse large : pizzagalette, fruits de mer, couscous…), deux bars (dont un à cocktails signé Margot Lecarpentier) et 600 places assises. Aux côtés d’Adrien Cachot et ses superfondantes croquettes de cabillaud (6,50 €), ou Mory Sacko et ses variantes pouletphiles, on trouve quelques comptoirs sous les radars : Jong-sun Yi et Laurent Meuret, qui importent leurs produits directement de Corée pour leur bibimbap de compète, ou Georges Baghdi Sar, sorcier syriano-arméno-belge de My Tannour (le four à pita syrien). En plus de remplir les estomacs, le Food Society a aussi prévu de faire bouger les genoux entre les repas. Au programme sur la scène centrale, des concerts, des DJ sets, du stand up, des karaokés, des tables rondes… A voir et à manger ! 

Les meilleurs bars du 14e arrondissement

  • Bars à vins
  • Plaisance
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Bobance, c’est d’abord un emplacement incroyable, une petite place cachée du 14e, presqu'île de trottoir ultra-photogénique avec un couple de platanes qui ombrent la jolie terrasse. Bobance, c’est surtout une ambiance en or massif où les habitués s’appellent par leur prénom, vident des canons, se racontent leur journée ou leur jeunesse accoudés au comptoir en bois clair. Avec, aux murs, des photos argentiques, tirées au vin rouge (mais oui) ! Cette cave à manger doit évidemment tout à sa taulière, Delphine, gouaille en bandoulière, qui a quitté le monde de la culture pour celui du pif en 2018. Sur les étagères, on fait un grand tour de France des sulfitophobes :  touraine blanc Les Carteries de Christian Venier (27 € sur place, 14 € à emporter) ; rond bergerac Bergecrac du domaine Barouillet (26 € sur place, 16 € à emporter)… On accompagne tout ça d’un chouette croque au vrai jambon de Paris (12 €), ou d’une assiette de légumes croquants pour un apéro plus que précieux.

  • Que faire
  • Alésia

Après avoir conquis le Nord de la capitale, la friche ferroviaire (La Station, le Hasard Ludique...) se décline désormais dans le 14e. Ici, c'est l'ancienne gare de la petite ceinture de Montrouge qui s'enfriche avec Poinçon, dernier rejeton de Cultplace (Bellevilloise, Rotonde, Dock B). Au programme, des espaces intérieurs de près de 400 mètres carrés, avec comptoir à manger en béton ciré, sol en marbre d'origine et scène en bois. Juste au-dessus, une impressionnante mezzanine avec salons privés, DJ booth et bar en Formica pour une ambiance pas loin du boudoir. Aux beaux jours, on passe une tête du côté de la costaude terrasse. Certes, l’avenue mitoyenne du Général-Leclerc est assez bruyante, mais dénichez-vous une table à l'arrière pour plus de calme et vous aurez la vue sur la petite ceinture en prime. Du mercredi au dimanche, on peut aussi bien y  déjeuner qu'y boire un verre ou déguster des tapas gastronomiques le soir. La prog' prend exemple sur la Bellevilloise avec des débats, des conférences et des concerts.

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  • Bars à cocktails
  • Plaisance
  • prix 2 sur 4
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Alerte nouveau speakeasy ! Attention, on parle d’un rade vraiment planqué, pas d’un rideau de perles devant une arrière-salle. Sa dissimulation était même prévue dans les plans de l'hôtel Drawing House sorti de terre en 2022. Pour le dénicher, suivez le guide : il faut se rendre devant l’accès livraison, sonner à Dépendance puis, comme un papillon de nuit, se diriger vers le néon pour pénétrer dans le bar. De lourdes tentures bleu nuit, une vaste fresque d’inspi martienne signée Lucie Picandet, un mobilier en rotin et un comptoir de marbre trônant au centre de cette salle secrète cisèlent une ambiance mi-bar d’hôtel, mi-clandé arty. Pour la carte, Jérémy Blanc (venu du Burgundy) gire sur le gin, la spécialité de la maison. On se laisse tenter par un Medusa au gin, shiso, shrub orange et citron vert chapeauté d’une bulle de vapeur. Un verre à l’efficace fraîcheur pour un étonnant moment dans cette uchronie où la Prohibition aurait duré jusqu'aux années 50.

Que faire dans le quartier ?

  • Musées
  • Art et design
  • Montparnasse

Depuis 1994, la Fondation Cartier illumine le boulevard Raspail, dans sn bâtiment signé Jean Nouvel : un immense cube de verre, de miroirs et de métal, érigé sur commande du bijoutier. Avec ses 1 200 m2 d’espace d’exposition, la fondation devient alors la Mecque de l’art contemporain à Paris. Marc Newson, Nobuyoshi Araki et Matthew Barney y font leurs premiers pas en France en 1995, suivis de Takashi Murakami et Huang Yong Ping. Au fil des expositions, les lieux se laissent, par la suite, tour à tour envahir par les guitares électriques du rock’n’roll et les bombes de graffiti. Les Deschiens défilent en polos à carreaux durant les soirées nomades (spectacles et performances nocturnes), tandis que les cinéastes David Lynch, Agnès Varda ou Takeshi Kitano emplissent le showroom modulable de leurs créations plastiques. De Raymond Depardon à Patti Smith ou de Moebius à Gary Hill, toutes les expressions trouvent un terrain d'entente dans ce lieu atypique, qui demeure à ce jour l’un des poumons de l’art contemporain en France.

  • Art
  • Résidences d'artistes
  • Montparnasse

Impossible de visualiser la scène de Montparnasse sans penser à Alberto Giacometti. Superstar de la sculpture, l’artiste imagine et conçoit ses personnages fantasques dans un petit espace d’une vingtaine de mètres carrés. Reconstitué à l’identique par les équipes de la Fondation Giacometti, le spot a l’air plus vrai que nature. De la palette de peinture aux fringues qui traînent sur le lit en passant par le mégot dans le cendrier, tout ici a été méticuleusement conservé et restitué par sa veuve. On pénètre ainsi timidement dans l’intimité du grand maître, que l’on s'attendait presque à voir passer le pas de la porte après un arrêt au café du coin, accompagné d’un Robert Doisneau ou d’une Sabine Weiss, qui n’ont cessé de photographier ce spot mythique de la création.

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  • Art
  • Montparnasse

Voilà sans doute l’une des plus belles galeries de Paname. Installée depuis 2021 dans l’ancien atelier de César, redessiné par l’architecte japonais Kengo Kuma, Clavé Fine Art rend hommage à son espace d’exception grâce à des expos alternant art moderne et art contemporain. Ainsi, les gros noms de l’art comme Germaine Richier, Etel Adnan, Joan Miró, Yves Klein ou Tadashi Kawamata côtoient de jeunes artistes émergents, que la galerie souhaite promouvoir en leur offrant une vitrine de qualité. La rive gauche n’a pas dit son dernier mot !

  • Sites et monuments
  • 14e arrondissement

C’est en souvenir de son exil anglais que Napoléon III demanda au baron Haussmann de créer de grands espaces aux quatre coins de la capitale. Alors que le Nord de Paris voyait le parc des Buttes-Chaumont sortir de terre, c’est le parc Montsouris qui fut établi dans le Sud, au-dessus d’anciennes carrières. L’une de ses principales caractéristiques est son lac de plus d’un hectare de superficie. Mais le parc est également connu comme un espace privilégié pour le développement de la faune et de la flore à Paris. Cèdre du Liban, parasol chinois, tulipier de Virginie, oie empereur, héron cendré ou tortue, voici quelques exemples d’arbres et animaux à observer dans son enceinte. Dans la partie sud de son tracé, le parc est envahi d’une forêt de pins et d’une végétation herbacée spontanée. Spoiler : ses pelouses sont noires de monde dès les premières chaleurs.

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  • Art
  • Résidences d'artistes
  • Alésia

Toute petite impasse du 14e, la villa Seurat était LE squat des “Montparnos”, ces artistes de la bohème du sud de la capitale. Henry Miller, Chaïm Soutine, Antonin Artaud… Imaginez un peu la fête des voisins ! Parmi eux, au 7 bis, se trouve l’atelier de la sculptrice Chana Orloff, un écrin de lumière signé Auguste Perret. Saccagé lors de la rafle du Vél’ d’Hiv’, il a aujourd’hui retrouvé toute sa splendeur d'antan. L’ensemble est composé d’un atelier sur rue, d’une zone de travail, d’une mezzanine et d’un appart. L’atmosphère créative et chaleureuse a été parfaitement conservée, entre portraits sculptés inachevés et esquisses et photographies éparpillées.

  • Que faire
  • Balades et excursions
  • Denfert-Rochereau
  • prix 2 sur 4

L’origine des Catacombes de Paris trouve son fondement aux XIIe-XIIIe, et le début de l’exploitation des carrières souterraines à Paris pour soutenir l’effort de construction des monuments, palais et autres édifices religieux. Ce n’est qu’en 1777 qu’une Inspection des Carrières fut créé. C’est cette administration qui décida pendant les années 1780, de déplacer les ossements du cimetière des Saints-Innocents, suivis rapidement par ceux des autres cimetières parisiens. En 1809, sous l’impulsion de Louis-Etienne François Héricart de Thury les Catacombes sont ouvertes au public. Aujourd’hui, c’est par l’accès situé Place du Colonel Rol-Tanguy dans le 14e arrondissement que l’on peut y pénétrer. Une tunnel humide et étroit vous emmène à travers une série de galeries avant l’ossuaire principal, son entrée est annoncée par une inscription gravée dans la pierre : « Stop ! Vous allez entrer dans le royaume des morts. » La visite guidée dure environ 45 minutes et la température sous terre est d’environ 14 degrés. Il n’y a ni toilettes ni vestiaires.

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Parcours street art rue des Thermopyles

La rue des Thermopyles, c’est un peu le charme de la Provence en plein cœur du 14e arrondissement. Lacet de verdure bucolique aux portes colorées et aux glycines en fleurs, difficile de s’imaginer que la ruelle aux faux airs de village puisse être un réservoir d’artistes de rue. Parmi eux, Miss.Tic, qui y fait des apparitions régulières ou encore le graffeur COMBO. Dernier ajout en date ? Une fresque anonyme rendant hommage au rappeur Népal, décédé en début d’année. Le meilleur compromis entre balade pittoresque et pèlerinage street art.

  • Que faire
  • Montparnasse

Le deuxième plus grand cimetière de Paris (19 hectares!) est né en 1824 de la jonction de trois fermes. La nécropole est devenue le cimetière des artistes et des gens de lettres comme Beckett, Sartre, de Beauvoir, Maupassant, Ionesco et la star incontestée du cimetière, Baudelaire. En 1902, le sculpteur José Charmoy a érigé un étrange cénotaphe en sa mémoire, représentant l’auteur grimaçant au-dessus d’un gisant couvert de bandelettes. L’autre sculpture à ne pas rater est celle qui orne la tombe de Tania Rachevskaïa. Le nom de cette étudiante russe ne vous dit probablement rien, mais celui du sculpteur, Brancusi, vous est sûrement plus familier. C’est le fameux Baiser qui se dresse sur la sépulture de cette amie du sculpteur, qui s’était suicidée par amour. Brancusi repose aussi dans ce cimetière. Serge Gainsbourg, Bruno Crémer, André Citroën, Jean Seberg, Man Ray… la liste des célébrités enterrées dans ce cimetière du sud de Paris est encore longue.

Les meilleurs hôtels du 14e arrondissement

  • Hôtels
  • Plaisance

La chambre « secrète » de l’Hôtel Cabane ne désemplit pas, et pour cause : il est bien ardu de trouver un équivalent dans la capitale. Une cabane verdoyante et rustique pensée comme une vraie bulle d'air… en pleine ville (et fraîchement redécorée par Selency!). Certes, elle n'est pas « perchée », mais on y arrive en traversant une petite passerelle – ce qui la rend totalement indépendante du reste de l'hôtel, au point qu’on aurait presque l'impression de se planquer quelque part dans une forêt. Construite en bois du sol au plafond, la Cabane allie un cadre champêtre à un confort ultra-moderne. Une cabane en bois, mais avec des toilettes japonaises et une douche parsemée de petites lumières colorées ! Pour le reste, pas de chichis, pas d'objets inutiles. Si ce n'est cette « balançoire » en guise de table de chevet. Outre la cabane, l'hôtel propose également des chambres « classiques » et « deluxes », au design épuré et contemporain.

  • Hôtels
  • Montparnasse
  • prix 2 sur 4
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé

C’est non loin du jardin du Luxembourg et de Montpar’ que se dresse l’hôtel Léopold, adresse feutrée du boulevard Raspail. Les 39 chambres, qui affichent un décor signé BR Design, sont un savant mélange d’un camaïeu bleu-vert, détails rétro, luminaires à franges, imposantes têtes de lit en tissu fleuri… Le top du top : les salles de bains, exiguës mais lumineuses, de terrazzo et de porcelaine, loin des cagibis à meurtrière qui vous induisent trop souvent en erreur sur la réalité de votre teint. Après la tombée de la nuit, au dernier étage, le quartier vu de haut s’enfonce dans le silence molletonné de l’Ouest parisien. Pas de doute, vous êtes bien dans le 14e.

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