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Les expositions à voir en ce moment à Paris

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Cecily Brown C'est à la fin des années 1990 que Cecily Brown se fait connaître, avec une série de grandes toiles qui imposent son style viscéral, chaotique, elle qui compose ses peintures comme un tourbillon de couleurs brillantes et de formes sensuelles. Débordantes d'énergie, ses œuvres troublent d'abord par leur apparente confusion, comme si on ne pouvait qu'apercevoir les choses au lieu de les voir. Le tout exhale un mélange d'érotisme, de vitalité et d'ironie, pétri de références à l'histoire de la peinture – de James Ensor à Georgia O'Keeffe, en passant par Degas... La suite John Smith : Le Baiser Attention : pression. Dans son film ‘Unusual Red Cardigan’, John Smith, un brin obsédé par les informations qui circulent sur le web à son sujet, confesse avoir posé une alerte Google sur son nom. Autrement dit, il y a de fortes chances pour que le vidéaste britannique tombe sur cet article. Peut-être même qu’il nous lit en ce moment précis, épaulé par l’ami Google trad’ (« shouldered by the friend Google trade »). Coucou, John. La suite Garry Winogrand Ce n’est pas la première fois que le Jeu de Paume pose le pied chez l’Oncle Sam pour courir après la modernité galopante des années 1950, 60 et 70. Diane Arbus, Richard Avedon, Robert Adams, Berenice Abbott, Robert Frank, Lisette Model… On en a croisé, des monstres sacrés de la photographie made in USA, depuis la création du musée il y a dix ans. Et pourtant, on ne s’en lasse pas. Comme les cheveux de Katy Perry, chaque apparit
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Expositions : photo
Expositions : photo
En ce moment Garry Winogrand Ce n’est pas la première fois que le Jeu de Paume pose le pied chez l’Oncle Sam pour courir après la modernité galopante des années 1950, 60 et 70. Diane Arbus, Richard Avedon, Robert Adams, Berenice Abbott, Robert Frank, Lisette Model… On en a croisé, des monstres sacrés de la photographie made in USA, depuis la création du musée il y a dix ans. Et pourtant, on ne s’en lasse pas... La suite William Eggleston Des charriots entassés sur des parkings de supermarchés. Des Cadillac buvant jusqu’à plus soif à la station service locale. Des briques de lait identiques, serrées les unes contre les autres dans des frigos interminables. Et surtout, des gens. Des gens qui achètent de quoi boire, de quoi manger, de quoi remplir leurs réservoirs d’essence... La suite Roman Vishniac De Roman Vishniac (1897-1990), on connaît surtout ce portrait d'un monde qui vit ses dernières heures à la veille de la Shoah. Mandaté par l'American Jewish Joint Distribution Committee pour dresser le portrait des communautés juives de l'Europe orientale, le photographe né en Russie et alors installé à Berlin s'acquitte de sa mission durant quatre ans... La suite Tim Parchikov Mais qu'est-ce qui rend les photos de Tim Parchikov aussi mystérieuses ? Un camion garé sur le bas-côté, froidement éclairé par la lune. Une ombre qui se découpe, en kaléidoscope, sur le mur d'un escalier à l'écart de la ville. Une chaise, cernée par un halo lumineux, qui semble attendre que quelqu'un vienne
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[CONCOURS] [CONCOURS] Time Out vous propose de gagner des invits pour l'exposition Garry Winogrand. > Tentez votre chance En ce moment John Smith : Le Baiser Attention : pression. Dans son film ‘Unusual Red Cardigan’, John Smith, un brin obsédé par les informations qui circulent sur le web à son sujet, confesse avoir posé une alerte Google sur son nom. Autrement dit, il y a de fortes chances pour que le vidéaste britannique tombe sur cet article. Peut-être même qu’il nous lit en ce moment précis, épaulé par l’ami Google trad’... La suite Marlène Mocquet : Les Grandes eaux Le chaînon manquant entre le surréalisme d’Yves Tanguy, les cartoons de Tex Avery, le paradis perdu de Jérôme Bosch, la peinture dégoulinante de Jackson Pollock et la porcelaine fine de votre grand-mère ? C’est elle. Enfin, à quelques galaxies près. Marlène Mocquet. 35 ans. Peintre inclassable à l’univers fantasque... La suite Cecily Brown C'est à la fin des années 1990 que Cecily Brown se fait connaître, avec une série de grandes toiles qui imposent son style viscéral, chaotique, elle qui compose ses peintures comme un tourbillon de couleurs brillantes et de formes sensuelles. Chez cette Londonienne de 45 ans exilée à New York, il est évidemment question de sexe, tant le corps et l'érotisme semblent être la matière première de ses toiles... La suite Jacques-André Boiffard : La parenthèse surréaliste A l'occasion de l'inauguration de son cabinet de de photographies, le Centre Pompidou expose 70 clichés du p
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10 expositions à voir absolument
10 expositions à voir absolument
Garry Winogrand Ce n’est pas la première fois que le Jeu de Paume pose le pied chez l’Oncle Sam pour courir après la modernité galopante des années 1950, 60 et 70. Diane Arbus, Richard Avedon, Robert Adams, Berenice Abbott, Robert Frank, Lisette Model… On en a croisé, des monstres sacrés de la photographie made in USA, depuis la création du musée il y a dix ans. Et pourtant, on ne s’en lasse pas. Comme les cheveux de Katy Perry, chaque apparition est une nouvelle surprise : dans l’approche, les couleurs, le cadrage, les angles de vue. Cette fois, les Etats-Unis du Jeu de Paume respirent le joyeux bordel du vécu ; on sent presque l'odeur des mégots, encore fumants sur le bitume, tant l’objectif de Garry Winogrand nous emmène au plus près des Américains. >> Lire la critique David Altmejd : Flux Mais qu'est-ce qui rend l'univers de David Altmejd aussi fascinant ? Un premier indice, peut-être, à l’entrée de l’exposition : ce portrait de la sœur de l'artiste, au visage dévoré par un trou noir sans fond. Puis arrivent l’homme-oiseau aux airs du dieu Horus, une figure faite de moulages de la main du sculpteur, ou ces démentielles installations formées de cubes transparents. Chacun d’entre eux serait, en fait, l’une des multiples facettes d'un portrait kaléidoscopique. Celui de l'artiste certes, mais aussi celui du visiteur, d'ailleurs cerné tout au long de sa progression par de grands miroirs qui font oublier les murs du musée d’Art moderne, pour ouvrir ses salles vers l'infini. >>

Dernières critiques

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  • 5 sur 5 étoiles
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Une expo sur l’arte povera (“l’art pauvre”) dans le musée d’un des hommes les plus riches du monde, c’est un peu cocasse. Mais impossible de bouder cette rétrospective d’un courant essentiel de la scène italienne d’avant-garde, qui, depuis sa naissance à la fin des années 1960, continue d’infuser dans la création contemporaine. La Bourse de Commerce assume un véritable retour à l’essentiel en 250 œuvres (dont 50 sorties des placards du boss de Kering) et 13 maîtres du dépouillement.

Mais au fait, c’est quoi l’arte povera ? Théorisé en 1967 par le critique Germano Celant, “l’art pauvre” proposait un retour à une forme de sobriété, rassemblant sous un même drapeau toutes celles et ceux qui privilégient la démarche et le discours au rendu plastique. Derrière ces bouts de bois et amas de graviers (qui se vendent désormais à des prix records) se cachait une véritable pensée politique, à contre-courant du pop art et de toutes les célébrations de la société de consommation. 

Sous la rotonde et dans les vitrines attenantes, un best of accueille les visiteurs un peu perdus devant L’Arbre de 4 mètres (1969) de Giuseppe Penone – chef-d’œuvre absolu de la période. L’économie de moyens prônée par l’arte povera semble s’appliquer aux cartels, très peu nombreux. Heureusement, la Bourse de Commerce s’appuie désormais sur une équipe de médiateurs ultra-efficaces. Accompagnés, on (re)découvre ainsi la toute première Direzione (1967) de Giovanni Anselmo – on ne fait pas plus povera que ça –, ou le célèbre Igloo avec arbre (1968) de Mario Merz.

Les 13 artistes sont présentés dans des sortes de mini-solo shows dans les coursives, une façon originale de nous plonger un peu plus dans les univers de Jannis Kounellis, Michelangelo Pistoletto ou Pier Paolo Calzolari, qui repoussaient eux-mêmes les limites de la monstration muséale. On ressort agréablement surpris par ce panel qui montre toute la richesse de l’arte povera. 

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  • Art abstrait
  • 5 sur 5 étoiles
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De Pollock, on connaît les énormes drippings, ces toiles XXL ornées de milliers de gouttes de peinture. Ce qu’on sait moins, c’est que, dans ses jeunes années, l’Américain s’est essayé à la figuration, avant de s’en émanciper doucement pour se consacrer au geste. Une période peu documentée dans les musées que l’on découvre aujourd’hui au musée Picasso, à travers une quarantaine de toiles mais également de nombreux dessins. 

Que vient faire Jackson Pollock chez Picasso ? Eh bien le chef de file de l’école de New York a très tôt confessé son obsession pour le peintre espagnol, dont le style a infusé dans sa pratique, pour être ensuite digéré et intégré subtilement à un ensemble d’inspirations. Des muralistes mexicains aux surréalistes en passant par l’art amérindien, Jackson Pollock propose un corpus très référencé, bien plus complexe que celui habituellement présenté, et qui ne place pas (pour une fois) les Etats-Unis en grands dominants de la culture internationale. 

Plutôt que la genèse annoncée, l’expo dresse en fait un état des lieux de la carrière de Pollock (mort en 1956), les dernières œuvres datant de la fin des années 1940. La nouvelle politique du musée (et la scénographie, exceptionnelle) permet un parcours fluide, documenté, jamais pompeux. Pas de doute, cette expo est celle de la confirmation pour Cécile Debray (dont le mandat de directrice vient d’être renouvelé pour trois ans), qui dit adieu aux confrontations ennuyeuses de Picasso vs [insérez l’artiste de votre choix] pour adopter un positionnement plus en retrait, montrant l’influence du cubiste dans l’art contemporain sans en faire une figure intouchable. 

Ici, les œuvres sont rares mais elles sont toutes impactantes, comme l’incroyable Male and Female (1942-1943) devant laquelle on s’arrête longuement pour chercher tous les signes hérités de la psychologie et du rêve. Plus qu’une balade dans l’univers de Jackson Pollock, c’est une véritable immersion dans l’histoire de l’art que nous offre cette expo qui frise la perfection.

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  • Peinture
  • 4 sur 5 étoiles
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Sur des cimaises jaunes, vertes et bleues, c’est toute l’étendue du travail de “Tarsila” qui se dévoile en parallèle de l’histoire sociale et politique du Brésil, entre colonisation, esclavage et questionnement identitaire. Une double lecture assumée par le musée, qui propose d’apprécier la plasticité de la peintre, largement influencée par les avant-gardes européennes et ses nombreux voyages à Paris, tout en creusant le contexte dans lequel évoluait l’artiste (1886-1973), qui était blanche, bourgeoise, mais pas totalement déconnectée de la réalité de ses compatriotes. 

On a devant nos yeux toute l’essence du “mouvement anthropophage”, qui, selon Oswald de Andrade, poète et compagnon de la peintre, prône la digestion “des différentes cultures qui ont fait le Brésil”, héritage colonial, cultures autochtones, cultures des descendants d’esclaves africains mais aussi influences de la modernité européenne. En bref, tout ce qui fait l’art de Tarsila do Amaral. D’une grande beauté, l’exposition rend compte de son ambivalence en six sections, toujours avec une grande justesse. Malgré un certain déséquilibre qui met surtout en valeur ses œuvres des années 1920, le parcours tente de répondre à la question sous-jacente de l'œuvre de la peintre : au fond, c’est quoi être Brésilienne ? 

Partout sur les murs, des éléments de réponse, les histoires populaires qu’on raconte aux gamins dans A Cuca (1924), ou les stéréotypes racistes intégrés par les Brésiliens eux-mêmes dans A Negra (1923). On trouve aussi un autoportrait bourgeois où elle apparaît sapée par le styliste Jean Patou, des traces de son engagement avec le parti communiste, dans l’impressionnant Operários (1933), qui représente des ouvriers dans un style inspiré des muralistes mexicains. Et c’est pleinement nourri qu’on ressort du parcours, avec une seule envie : prendre un billet pour Rio et se poser ces questions sur place.

  • Art
  • Peinture
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Surnommé “Lo Spagnoletto” (“le petit Espagnol”), Jusepe de Ribera (1591-1652) débarque en Italie à 15 piges, baluchon sur l’épaule, avec un seul but : s’imposer sur la scène napolitaine comme l’un des maîtres de la peinture d’après nature. Largement inspiré par Le Caravage, le peintre se détache de son mentor par un traitement plus sombre et plus radical des sujets explorés. Chez Ribera, le clair-obscur révèle la souffrance humaine, la violence de la  chair et fait vaincre les ténèbres sur la lumière céleste. C’est la naissance du ténébrisme et on vous prévient : c’est pas très gai.

Grand oublié des héritiers du Caravage dans les bouquins d’histoire de l’art, cette importante figure de la Renaissance est réhabilitée à travers un parcours thématico-chronologique riche de plus d’une centaine de peintures. Le Petit Palais met en bombe l’Espagnol dans une scénographie aux murs rouges pensée pour maximiser l’impact visuel et émotionnel des œuvres de Ribera. On découvre, entre dégoût et fascination, l’univers bien dark du peintre. Le Martyre de saint Barthélemy (1624), un vieillard écorché vif, côtoie un Saint Jérôme décharné (1626) ou pénitent (1634), des mendiants et des pommes pourries, tandis que les habitués du Louvre reconnaîtront l’exceptionnelle Mise au tombeau (1628-1630), le tout ponctué de travaux préparatoires et de gravures faisant la part belle au talent graphique de l’Espagnol.

Assez classique dans son traitement, le parcours laisse les œuvres s’exprimer et donne les clés pour comprendre la filiation caravagesque de Ribera, et la manière dont il s’en est éloigné. Le réalisme de chaque toile est tellement saisissant que l’expo en devient immersive, et on sent presque l’odeur de la chair en décomposition de salle en salle.

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  • Louvre
  • 4 sur 5 étoiles
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Tout ce dont une femme a besoin pour écrire, c’est “de l'argent et d’une chambre à soi”, disait Virginia Woolf. Qu’aurait-elle pensé de notre ère où l’intime ne se conçoit plus derrière une porte fermée, mais dans un téléphone ouvert sur le monde ? C’est la question que pose le musée des Arts déco en dressant un état des lieux de cette notion complexe qui a tant évolué avec les époques. À travers 12 thématiques, L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux nous plonge au cœur d’un voyage historique délicieusement indiscret. Ponctué de petites pièces reconstituées – la chambre, la salle de bains ou les toilettes –, le parcours multiplie les objets inédits pour parler d’un concept on ne peut plus humain : ce besoin d’introspection, de soin de soi, qu’il soit physique ou mental. 

Des toiles de Pierre Bonnard aux photos de Nan Goldin ou de Zanele Muholi, des artistes très divers s’affichent dans cette expo qui se découvre à travers le trou de la serrure. Si certaines, telle L’Intimité d’Edouard Vuillard (1896), tombent un peu à plat, d’autres, comme le fameux tableau de Fragonard Le Verrou (1777), témoignent de l'intérêt parfois obsessionnel des artistes pour le sujet. Autre coup de cœur ? Les grandes pièces de design rassemblées sous la nef centrale, du lit clos des frères Bouroullec au fauteuil carrément sexy de Gaetano Pesce, La Mamma. Un peu plus laborieuse (et franchement flippante), la dernière partie s’attaque au lourd dossier de l’intime à notre époque, des vlogs tournés dans une chambre d’ado aux systèmes de vidéosurveillance. Une section qui soulève bien des questions sans apporter d’éléments de réponse, faute de recul sans doute.

Rassembler peintures de maîtres, cuvettes de chiottes et screens du compte Insta de Léna Situations pour parler d’un sujet aussi nébuleux était périlleux. Mais comme à son habitude, le MAD relève le défi haut la main et réussit à traiter l’intime dans une expo XXL aussi légère que documentée. Chapeau.

  • Art
  • 4e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
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Son nom ne vous dit probablement rien. Superstar de la photo aux Etats-Unis, Barbara Crane reste une inconnue en France. Enfin, ça c’était avant la superbe monographie que lui consacre le Centre Pompidou jusqu'au 6 janvier prochain. Installée dans la Galerie de la photographie, quelques 200 œuvres (dont une partie a récemment été acquise par le musée) reviennent sur les 25 premières années de la carrière de l’artiste originaire de Chicago, décédée en 2019 à l’âge de 91 ans. Et quelle carrière ! A mi-chemin entre la straight photography américaine, l’héritage du Bauhaus et une sensibilité toute particulière, les clichés de Barbara Crane défilent, par séries, et nous plongent dans un univers franchement indescriptible.

Son truc à elle ? L’expérimentation, qu’elle met au service de la série, comme en témoigne Multiple Human Forms, un ensemble de trois clichés réalisés en 1969 dans laquelle la surexposition se met au service de la ligne pour créer une composition quasi-abstraite. Des néons de Las Vegas aux tendres portraits de ses pairs de l’Illinois en passant par les gratte-ciels de sa ville, c’est un portrait éclectique de l’Amérique (et notamment de Chicago) que dresse la photographe. Dire d’elle qu’elle fait de la photo-documentaire serait probablement un peu too much. Et pourtant, à travers des effets de répétitions savamment étudiés - visibles notamment dans la série des Repeats, 1974-1975 - et un goût prononcé pour le détail, Barbara Crane arrive à nous plonger dans l’atmosphère si particulier de sa ville et à se faire le témoin des époques qui l’ont traversée.

Le parcours se déroule sans embûche aucune, sauf peut-être une : c’est trop court. Et oui, découvrir un travail d’aussi grande envergure mériterait bien quelques salles de plus, que la (petite) galerie de la photographie ne nous permet pas d’explorer. Si la conclusion un peu abrupte est à revoir, le reste frôle la perfection et l’on ne peut que regretter que la star de l’expo n’ait pas pu vivre un tel succès en France de son vivant.

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Les prochaines expositions
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Une sélection d'événements à découvrir dans les semaines et mois à venir Jeff Koons Après Versailles, Beaubourg. Cet automne, le Centre Pompidou revient sur les trente-cinq ans de carrière de l'artiste américain le plus controversé (ou presque) de notre époque. Au programme : du kitsch dégoulinant, des lapins fluo et des trucs qui brillent. Un siècle après la roue de bicyclette de Marcel Duchamp (exposé en même temps à Beaubourg, comme par hasard...), cette petite incursion dans le monde clinquant de Jeff Koons tombe à pic. Et devrait nous rappeler que la pérennité du readymade n'a pas que du bon...> Horaires : tous les jours sauf le mardi de 11h à 21h. /paris/litterature/le-festival-sobd-2014 C'est sous le patronage des auteurs David B. ('L'Ascension du Haut Mal') et Jean-Marc Pontier ('Le Chevalier araignée') que cette nouvelle édition du festival SoBD va démarrer fin novembre. A l'honneur, la bande dessinée indépendante sous toutes ses formes : rencontres avec les auteurs et les éditeurs, expositions, conférences, ateliers pratiques pour apprendre le storyboard et la narration, vente d'albums dont certaines éditions limitées, performances... Autant d'angles possibles et passionnants pour aborder un art devenu protéiforme. Paris Magnum Henri Cartier-Bresson, Raymond Depardon, Robert Capa, Martin Parr, Marc Riboud... Les photographes de l'agence Magnum racontent quatre-vingts ans d'histoire parisienne à l'Hôtel de Ville. Des grèves des années 1930 à Mai 68 et de l'émergenc

Musées : les expositions à voir en ce moment

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En ce moment Garry Winogrand Ce n’est pas la première fois que le Jeu de Paume pose le pied chez l’Oncle Sam pour courir après la modernité galopante des années 1950, 60 et 70. Diane Arbus, Richard Avedon, Robert Adams, Berenice Abbott, Robert Frank, Lisette Model… On en a croisé, des monstres sacrés de la photographie made in USA, depuis la création du musée il y a dix ans. Et pourtant, on ne s’en lasse pas. Comme les cheveux de Katy Perry, chaque apparition est une nouvelle surprise : dans l’approche, les couleurs, le cadrage, les angles de vue. Cette fois, les Etats-Unis du Jeu de Paume respirent le joyeux bordel du vécu... La suite Prochainement Germaine Krull On les compte sur les doigts d'une main - allez, de deux mains -, les rétrospectives qui ont été consacrées, à ce jour, à Germaine Krull. Etonnant, quand on sait que l'Allemande fut sans doute la femme-photographe la plus respectée des avant-gardes, pour ne pas dire l'une des plus influentes de tous les temps. Encore plus surprenant peut-être : le Jeu de Paume, pourtant expert en hommages aux grandes photographes du XXe siècle, aura attendu près de dix ans depuis sa première rétrospective féminine (Cindy Sherman, 2006) avant de se tourner vers l'évidente, l'intouchable, la légendaire Fräulein Krull. La suite Valérie Jouve > Horaires : le mardi de 11h à 21h et du mercredi au dimanche de 11h à 19h. Les pages Art les plus lues Les meilleures expos Expositions gratuites Guide des galeries Guide des musées La rentrée
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En ce moment Prochainement Art brut / Collection ABCD L’art outsider, les collections privées et les expos qui sortent des clous : la Maison Rouge, ça la connaît. Alors, face à l’engouement généralisé qui donne aujourd’hui à l’art brut une place de plus en plus importante dans le paysage artistique « officiel », il semblait logique que la Fondation d’Antoine de Galbert se penche sérieusement sur la question en consacrant – tant qu’à faire – une exposition à l’une des plus riches collections du genre : celle de Bruno Decharme. ‘Art brut / Collection ABCD’, c’est plus de cent autodidactes qui, entre la fin du XIXe siècle et aujourd’hui, se mirent à créer des œuvres d’art depuis les marges... La suite
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En ce moment Marcel Duchamp : la peinture, même Encore un coup machiavélique de Marcel Duchamp (sacré Marcel). On le savait iconoclaste, joueur d’échecs, hédoniste, nihiliste, dadaïste, érotomane, cubiste évincé, mathématicien de l’absurde, admirateur de machines, métaphysicien. On le découvre non seulement peintre fauve, symboliste ou expressionniste selon l’humeur, mais aussi – et surtout – commissaire au Centre Pompidou. Presque entièrement ponctuée de textes et de discours de l’artiste, ‘Marcel Duchamp : la peinture, même’ ne ressemble pas tant à une exposition sur Duchamp qu’à une exposition sur Duchamp par Duchamp. Lire la suite Latifa Echakhch Comme le veut désormais la tradition, le lauréat du Prix Marcel Duchamp (le « Goncourt » de l'art contemporain) se voit récompensé d'une carotte particulièrement croquante : la possibilité d'exposer à Beaubourg pendant trois mois, histoire de poser un pied bien ferme dans l'univers institutionnel. Après Cyprien Gaillard, Mircea Cantor, Daniel Dewar et Grégory Gicquel, c'est donc au tour de Latifa Echakhch (lauréate 2013) d'occuper l'espace 315 cet automne, avec une série d'installations perchées quelque part entre surréalisme, poésie et art conceptuel. En savoir + Robert Delaunay Un Delaunay peut en cacher un autre : de leur vivant, ils ont toujours tout fait à deux, main dans la main, pinceau contre pinceau, et 73 ans après le décès de l’un, 35 ans après le décès de l’autre, ça continue. Eh oui, alors que le musée d’Art moderne
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Dirk Braeckman « Comment photographier quelque chose m'importe plus que la chose elle-même. » Une chaise, un banc, des collines, un dessus de lit... Chez Dirk Braeckman, le sujet importe peu – d'ailleurs, le photographe flamand préfère ne pas donner de titre explicite à ses clichés, pour ne surtout pas orienter le spectateur. Ce qui compte, c'est le résultat final. Ces images obscures, fuyantes, gorgées d'ombres, modulées de cinquante nuances de gris.Lire la critique En savoir + Le BAL Pendant les Années folles, le 6 impasse de la Défense abritait une salle de bal, un cabaret et un « hôtel d’amour » où les foules égrillardes du 18e arrondissement venaient se trémousser sur des airs d’accordéon. Puis, au batifolage de la guinguette d’Isis succède la folie du jeu : après la Seconde Guerre mondiale, le vaste bâtiment enfoui derrière la place de Clichy devient le plus grand PMU de France. Ce n’est qu’en 2006 que la Ville de Paris remet ces lieux de loisirs et de débauche dans le droit chemin pour en faire un espace de réflexion, d’exposition, de production et de dialogue voué à l’image documentaire... Lire la suite Les pages Arts les plus lues Les meilleures expos Expositions gratuites Guide des galeries Guide des musées La rentrée en 30 expos Expositions photo
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Les expositions du MAC/VAL
Les expositions du MAC/VAL
En ce moment Avec et sans peinture (avec Valérie Jouve et Halida Boughriet) Puisque choisir, c’est renoncer, au MAC/VAL on fait simple : on ne choisit pas. Ici, pas question de léser un genre pour en privilégier un autre. On prend son art contemporain avec et sans huile, avec et sans couleur, avec et sans abstraction. Parce que l’inverse n’aurait eu aucun sens. Parce qu’au siècle dernier, la photo et le cinéma ont annihilé la peinture sans tout à fait la tuer, et qu’au fond, il ne peut pas y avoir de revenants sans êtres vivants. Bref, parce qu’à une époque où des Gerhard Richter copient des photos pour peindre des toiles pendant que des Bill Viola font de la vidéo pour créer des tableaux... La suite Tania Mouraud : AD NAUSEAM Trente-cinq mètres de long, sept mètres de haut. Rien que par ses dimensions, le triptyque vidéo de Tania Mouraud risque fort d'être impressionnant (et de ridiculiser 'Hercule' en 3D au cinéma). En filmant le saccage de livres dans une usine de recyclage, Tania Mouraud montre une autodestruction qui voit l'homme anéantir sa propre histoire à grands coups de bulldozers. Ici, nulle présence humaine. Juste des machines et ce bruit, décuplé par des montages sonores industriels, qui rend la scène encore plus violente... La suite Prochainement Voir aussi Art contemporain en banlieue Ces lieux d'exposition et de création qui fleurissent au-delà du périph' Ceux qui estiment qu'art contemporain (« = fumiste, intello, bobo, parigot ») et banlieue (« = caille-ra,
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En ce moment Douglas Gordon : Pretty much every film and video work from about 1992 until now Docteur ès video art, Douglas Gordon entre dans les collections permanentes du musée d'Art moderne. Mais alors en grande pompe : acquise par le musée en 2003, son installation 'Pretty much every film and video work from about 1992 until now' vient d'être enrichie de 43 nouvelles œuvres. Soit au total 82 films, qui fuseront et crépiteront désormais sur une centaine de postes, dans une salle spécialement dédiée à l'artiste écossais. Un bel hommage à ce monstre de la vidéo qui revisite depuis les années 1980 les grands classiques du cinéma... La suite Prochainement
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En ce moment Niki de Saint Phalle Ce qui est bien avec le Grand Palais, c'est qu'il est grand. Suffisamment grand pour accueillir les œuvres monumentales de Niki de Saint Phalle (1930-2002), papesse de la sculpture, du Nouveau Réalisme et de la poudre à canon (on pense à ses fameuses performances intitulées 'Tirs'). Au programme : des automates, de grandes femmes pulpeuses, des films, des couleurs à foison et des assemblages mécaniques réalisés avec Jean Tinguely, son compagnon. Une rétrospective qui - Niki de Saint Phalle oblige - s'annonce carabinée. Prochainement Infos Pratiques Horaires, tarifs, accès. Plus d'infos sur les galeries nationales du Grand Palais par ici. Les pages Arts les plus lues Les meilleures expos Expositions gratuites Guide des galeries Guide des musées La rentrée en 30 expos Expositions photo

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