Cour des Vosges © GUILLAUME DE LAUBIER
Cour des Vosges © GUILLAUME DE LAUBIER
Cour des Vosges © GUILLAUME DE LAUBIER

Guide par quartier - orgie de bons plans dans le 4e arrondissement

Besoin d'idées de sorties dans le Marais, entre l'hôtel de ville et la place de la Bastille ? Les meilleurs restaurants, bars, hôtels et spots culturels sont ici !

Alix Leridon
Écrit par: La Rédaction
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Le 4e arrondissement a beau être l’un des plus petits de la capitale, il est propice à satisfaire toutes les envies. Un quartier, pléthore d’ambiances : entre le calme olympien de l’île Saint-Louis et l’agitation qui règne autour de Notre-Dame de Paris, les rues bondées du Marais et la vie (d’eau) douce du bassin de l’Arsenal, il n’y a (littéralement) qu’un pas (ou deux ou trois). Que vous y alliez pour goûter aux meilleurs falafels de la ville, pour découvrir la dernière expo blockbuster du Centre Pompidou ou flâner autour de la magnifique place des Vosges, vous risquez de croiser un joli paquet de spots à garder en tête. C’est rien de le dire : vous n’en ferez pas le tour en un jour ; mais on peut vous aider à en tirer le meilleur. Restos, bars, musées, hôtels… Les plus belles adresses sont ici. Sortez votre Mapstr !

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Les meilleurs restaurants du 4e arrondissement

  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Niché dans un recoin de la fondation Lafayette Anticipations, le Pluto de Thomas Coupeau propose une agréable parenthèse boisée au cœur d’un lieu métal et béton, chaleureux comme un mausolée est-allemand. L’offre du déjeuner fait l’impasse sur les entrées pour proposer direct des assiettes d’apparence ménagères mais bien travaillées. La choucroute est ainsi réalisée avec du chou rouge fermenté maison, escorté d’une saucisse artisanale, pour un résultat doux et très convaincant. Pour s’hydrater sans sulfites, la carte déroule une vingtaine de classiques nature (Binner, Puzelat, Lapierre…). Cette pause midi se complète d’un superbe moelleux aux marrons, électrisé par des kumquats confits. Le sucré reste un point fort du lieu puisque au goûter, on peut s’enfiler un cookie ou un financier accompagné d’un expresso, flat white et autre macchiato percolé par une La Marzocco. Mais c’est au dîner que la créativité de Thomas Coupeau s’envole (avec les prix) : tartare de betterave, asperge roll et sabayon à l’ail des ours, pleurotes à la sauce de blanquette… On reviendra tester ! 

  • Bistrot
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Les amateurs de jeux vidéo ont le rétrogaming, les férus de bouffe ont le rétrofooding ! Car, dans l’assiette, le grand affect de notre époque, c’est la nostalgie. Manifestement, Édouard Vermynck (ex-L'Entrée des Artistes) y est sensible, lui qui a recarossé l’ancien Gaspard de la Nuit en bistrot simili-centenaire à vieux clichés encadrés, antique buffet à miroir et sublime lettrage peint à la main sur la devanture. La carte est à l’avenant et aligne du franchouillard sans âge, archiconnu et bien tourné ! Poêlée de cèpes luisante de beurre persillé (21 € quand même), douillette andouillette artisanale avec son buisson d’excellentes frites allumettes (25 €)... La star de la carte ? La purée qui accompagne la pimpante poulette rôtie et son jus : tout simplement la matière dont sont faits les rêves (26 €)… Au total, prévoir un petit billet pour un agréable dîner qui regarde dans le rétro – d’une Citroën DS ou d’une Renault 10, en l'occurrence.

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  • Français
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

La routourne finit toujours par tourner. La bistronomie triomphante avait ringardisé la nappe blanche lourde comme un drap de lin, le personnel en noir et blanc et les recettes à (grand-)papa. Adrien Spanu, passé par Passerini, remet tout cela en selle avec une plaisante sincérité et un talent indéniable. Sa Grande Brasserie coche toutes les cases de ce loto du patrimoine de la table. La grande salle mêle vestiges historiques de l’ex-Petit Bofinger et touches « modernes », comme ces poteaux à facettes ou les portemanteaux multicolores de Roger Feraud. Au diapason du décor, la carte  rassure comme le claquement de portière d’une berline bavaroise : fondantes tranches micrométriques de tête de veau coiffées de sauce ravigote (12 €) ; maousse côte de porc fermier panée et rosée, plus fondante qu’une glace oubliée sur un parking qatari, servie avec sa cassolette de gratin dauphinois (30 €). Askip, c'est aussi ici qu'on pond les meilleurs oeufs mayo du monde... 

  • Turc
  • Le Marais
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Miznon Marais
Miznon Marais

A deux enjambées de la rue des Rosiers, de l’As du fallafel et de sa queue à rallonge, ce pitamaniaque ouvert en 2013 continue d’enjailler tout Paris et ses alentours. La raison ? Calqué sur le Miznon originel, imaginé par la super-toque télavivienne Eyal Shani, le spot la joue gentiment bordélique avec ambiance survoltée, grande cuisine ouverte, sono à fond les ballons et légumes qui pendouillent au comptoir. Pas de pitié pour les pitas (7,50 € à 12 €) : au poulet (peau qui croustille et chair ferme très goûtue), au poisson doré (notre préférée avec sauce tomate et tahini) ou à la ratatouille (si si), toutes valent le coup de croc ! Le hit de la maison ? Le kebab d'agneau : une pita moelleuse à souhait, débordant de boulettes fumantes (en réalité un mix de bœuf et d'agneau, d'où ce côté ultra-tendre), nappé d'une petite sauce des familles (ail, citron) et d’une base de tahini garnie d'herbes (menthe, coriandre, persil)… 

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  • Juif et yiddish
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
L'As du Fallafel
L'As du Fallafel

Impossible de rater ce spot : suffit de remonter la longue file d'attente rue des Rosiers, à deux pas de Miznon, pour tomber sur la célèbre façade verte. "Recommended by Lenny Kravitz" peut-on lire au-dessus de la porte d'entrée. "Toujours imité, jamais égalé" renchérit fièrement le slogan. Une attaque directe au "rival" en face, Mi-Va-Mi, tout aussi bon, mais taxé de concurrence déloyale depuis plus plus de deux décennies. Mais bon ! Parlons plutôt de ce qu'on mange chez L'As ! Comme le nom l'indique, des fallafels, c'est-à-dire, des boulettes de pois chiches, ail, oignons, et épices... Oui mais aériennes, savoureuses et tout sauf mollassonnes. Tout ça fourré minute dans un pain pita, garni de chou rouge croquant, d'aubergines grillées, de tahini et de sauce piquante. On s'en colle plein les doigts, mais p*tain que c'est bon ! 

  • Cuisine contemporaine
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Capitaine
Capitaine

Le nom de l’impasse dans laquelle se situe cette nouvelle table d’obédience bistronomique laisse augurer du meilleur : Guémené, petite commune du Morbihan, est célèbre pour sa délicieuse andouille. Baptiste Day, lui, est loin d’en être une. En témoigne son prestigieux CV. Le « capitaine » des lieux, ancien second du fameux Servan, est ainsi passé par les cuisines de restaurants triplement étoilés (L’Ambroisie, L’Arpège et L’Astrance). Parmi ce qu'on peut trouver dans son ultra réconfortant menu déjeuner (34€) : d'adorables minicroque-monsieur imbibés d’une sauce aux huîtres, une sublime échine de cochon croustifondante comme on l’aime et une régressive tarte aux pommes caramel cuite façon Tatin. Un QG dont l’atmosphère a le bon goût de ne pas choisir entre table de quartier et repaire semi-gastronomique.

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  • Chinois
  • 4e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ne vous arrêtez pas au décor (un ancien bougnat, ceint d’une grande terrasse). Si toute la communauté chinoise s’est passé le mot, c’est que les plats mitonnés ici valent le détour. Pour cause : de vrais chefs sichuanais en cuisine (rare à Paris), qui doivent être les seuls de la capitale à faire le boboji, plat froid incontournable de la région. Kezako ? Une bonne douzaine de brochettes à trempoter à deux, trois ou quatre dans une sauce rougeoyante. Babtous fragiles s’abstenir : sur les piques de bois, des pattes de poulet (exquis!), tripes de bœuf... et plus convenus crevettes, brocolis croquants et champignons émincés (19,80€). Qui dit cuisine sichuanaise dit aussi spécialités de fruits de mer. Parmi celles-ci, parfaitement grillé au four, un bar entier baignant dans une sauce rubis où surnagent racines de lotus, peaux de tofu frites, algues brunes... le tout dopé à grand renfort de piment et poivre du Sichuan (29,50€). Bilan : pas donné pour qui connaît les prix habituels des restos chinois parisiens... Mais clairement, c’est le feu !

Les meilleurs bars et clubs du 4e arrondissement

  • Le Marais
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’ancienne mairie du 4e, devenue tiers-lieu de sensibilisation écolo depuis 2021, cache sous les radars des apéros, une chouette buvette pilotée par Yes We Camp et dotée d’une splendide terrasse dans sa cour carrée. Là, entre pavés centenaires, hôtel à insectes et monument aux morts (de 1792 à 1918, ça brasse large), on sirote une pale ale craft de la brasserie de l’Etre, à l’ombre de pommiers récemment plantés, avec une faune plus bolas que Bolloré. Pour s’occuper les yeux, il y a très souvent des panneaux sur des problématiques qui agacent le CAC : l’alimentation durable, la réduction des déchets ou la pollution des eaux. Le reste de la carte, à prix tenus, reste raccord avec la ligne verte du lieu : café importé en voilier (ou chicorée), soda artisanal et petite sélection de vins bio. A noter qu’en cas de refroidissement climatique, il est possible de se poser à l’abri dans une salle.

  • Bars à cocktails
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Caché dans le foisonnant cinq-étoiles Grand Mazarin, le bar du Boubalé (“petite chérie” en yiddish) mérite l’effort d’aller le dénicher. Deux anciens du Moonshiner, Maxime Caillet et Virgile Texier, y dessinent une carte en symbiose avec la cuisine du restaurant Boubalé et ses spécialités ashkénazes signées d’Assaf Granit. Étonnant !

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  • Bars à cocktails
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le Sherry Butt
Le Sherry Butt

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un ami collectionneur de whiskies qui organise des apéros dans son loft à Manhattan. Heureusement, une solution existe : le Sherry Butt (nom tiré des tonneaux de sherry où le whisky vieillit), cette élégante adresse ouverte par Amaury Guyot (également à la tête de Dersou) planquée dans une petite rue du Marais. Le côté appart de dingue est assuré en toute décontraction par un ensemble de pierres grattées, cuir capitonné et acier indus’, nimbé dans une lumière chiche du meilleur effet. Niveau whiskies, attendez-vous à du très lourd, avec pas moins de 80 étiquettes du monde entier (Japon, Ecosse, Taïwan…) chinées par le boss himself. Don Draper aurait adoré. 

  • Bars à vins
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Si vous cherchez un coin au calme pour fuir l’agitation du Marais, la Belle Hortense est un refuge rêvé. Dans ce petit bar-librairie à la devanture bleue, pas de musique assourdissante mais un fond sonore discret qui accompagne votre lecture (de bon goût) et un verre de vin (de bon cru). Un concept qui attire les épicuriens et intellos du quartier, des profs aux étudiants. Sur la grande librairie murale, une sélection de livres est mise en avant pour vous aider à faire votre choix. On s'attaque à la lecture de la carte de plats, une question à la bouche : mais où donc la cuisine peut-elle se trouver ? De l’autre côté de la rue : le patron de la Belle Hortense est aussi celui de La Chaise au plafond (mais aussi de l’Etoile Manquante, du Petit Fer à Cheval et des Philosophes), juste en face. La tatin de tomate est un délice, et dans l'ensemble la cuisine est excellente et assez onéreuse, mais bon, on est au cœur du Marais...

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  • Bars à cocktails
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le 1905
Le 1905

Ça swingue au premier étage ! On connaissait déjà Les Vins des Pyrénées, un vieux bistrot qui servait de repères aux canailles illustres : Charles Baudelaire, Jeanne Duval, Paul Cézanne, Jim Morrison… C’est désormais à l’étage qu’on vient s’enivrer dans son bar caché : le 1905. 1905, l’année où le temps semble ici s’être arrêté. Moelleux canapés en cuir, petits fauteuils en velours, buffets en bois et abat-jours en tous genres. Dans le salon, accoudé au bar, on commande un Homme pressé revigorant (Gin, Campari, thym, Limoncello, tonic) aux serveurs en bretelles ou costume trois pièces, avant d'aller se dandiner sur des airs de swing ou de passer au petit salon pour fumer une cigarette, lové sur une méridienne. Pour la fin de soirée, on contemple le ciel étoilé avec un délicat Vol de Nuit (rhum, cassis, coriandre, citron, vanille) sur la terrasse chauffée à l'étage, petit oasis de verdure au milieu des toits parisiens... 

  • Bars à cocktails
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Les guinguettes n’en finissent plus de croître. Celle de Nicolas Lefevre est carrément passée de l’itinérance à la pierre du quai des Célestins, entre les métros Pont-Marie et Sully-Morland. C’est là, dans une bâtisse abandonnée, jadis abreuvoir à chevaux puis syndicat des bateliers qu’il a fini par installer le container qu'il trimbalait, il y a peu, le long des rives de la Seine. Au niveau du fleuve, ce sont deux terrasses protégées du soleil et de la pluie qui viennent prolonger le bar intérieur (également salle de concert), jusqu'au bord de l'eau, pour profiter des pizzas à la coupe vendues dans le container. Côté programmation, les groupes invités passent du quatuor de rock parisien au trio de jazz américain. À l’étage, le resto baigne, lui, dans une atmosphère très calme. Les tables en bois brut, les petites plantes et la très jolie vue sur les façades XVIIème siècle de l’île Saint-Louis en face semblent transformer la petite pièce en péniche de luxe. 

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  • Bars à vins
  • 4e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Les Maquereaux
Les Maquereaux

Sous les arbres, face à l'île Saint Louis, voilà qu'on tombe nez-à-quai sur cette péniche portant le nom d'un de nos poissons préférés. Autour du rafiot, côté bitume, tables, bancs et transats nous font de l'œil. Bourriches d’huîtres de Bretagne, bulots-mayo (8 €), poisson fumé de l'Ile d'Yeu... Notre sang de corsaire ne fait qu'un tour. Le temps de se dégourdir la mandibule avec un tarama blanc garanti sans colorants, très pur (9 €) et six grosses crevettes bio dansant la gambada (9 € itou), c'est la marée dans le verre. On s'enquille pépouze un bon rosé frais, suivi d'un blanc de Loireen dodelinant béatement de la tête sur la soap music des DJ de la semaine. L'appel du large à deux brasses coulées de l'hôtel de ville. 

  • Bars à cocktails
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

On va boire un coup chez ma tante ? Non, pas chez tata Claudie mais « chez ma tante », le nom populaire qu’on donnait au Mont-de-Piété, où les gens dans le besoin vont placer des objets en gage contre du liquide. Aujourd’hui, avec Renaud Barillet (La Bellevilloise, Poinçon…) à la manœuvre, le Griffon nidifie dans une vaste galerie de cette adresse mythique. Pour rester dans l’esprit du lieu et le bizarre inventaire des objets déposés par les nécessiteux, la déco se la joue brocantesque, avec mobilier chiné dans tout le XXe siècle : fauteuils 70’s dépareillés, miroirs piqués, lustres soufflés et même tête de zèbre empaillée. On remarque que finalement, le but de l’endroit reste à peu près le même : fournir du liquide à des gens qui en demandent. Derrière son comptoir bleu électrique, le barman fait le taf avec des cocktails classiques, des bières à la pression (4,70-5 €), quelques IPA artisanales en bouteille (Maison PIP à 7,50 €) et une courte carte de vins bio ou nature. Mais ce qui calme tout le monde, c’est la méga-terrasse installée dans la classe et classée cour Renaudot. 

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  • Bars à cocktails
  • 4e arrondissement
  • prix 3 sur 4
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé

“Désolé, c’est complet.” Pas de réservation possible, pas de liste d’attente en cas d’affluence et une nette volonté de privilégier le chalands fashion… Le Bonnie, bar au 16e étage de la brutaliste tour Morland, sait bien qu’il faut fouetter le désir avec les orties fraîches du manque pour se frayer une place dans le game des comptoirs qui comptent. Miracle, une heure plus tard, on nous autorise à accéder au saint des saints du Bonnie bar, étonnamment désert. Tant mieux, on peut profiter à notre aise du lumineux décor rétro-inox-bouclette-space age très réussi signé Jordane Arrivetz et de ce plafond de cubes lumineux qui se reflètent à l'infini dessiné par la star Olafur Eliasson. Les baies vitrées offrent un full panorama parisien assez inédit et franchement beau mais contrairement au resto du dessous, le Bonnie ne bénéficie pas d’une terrasse accessible. Peu importe : pour s'aérer on a le droit à une carte des cocktails plutôt fraîche, dans laquelle on pioche un Foxey Lady qui mixe tequila, grenade, gingembre et menthe (18 €). Pour une expérience complète d’apéro perché en compagnie du 1 %, on peut piocher une assiette à partager (croque à la truffe à 18 €). Le sage Bonnie n’est pas donné.

Que faire dans le quartier ?

  • Musées
  • Art et design
  • 4e arrondissement
  • prix 3 sur 4

Difficile d’imaginer Paris, et plus particulièrement le Marais, sans le mastodonte aux couleurs primaires qui trône en son centre, exhibant son système respiratoire boursouflé, ses canalisations béantes et son ossature. C’est au début des années 1970 que les architectes Renzo Piano et Richard Rogers remportent l’appel d’offres avec leur bâtiment « à l’envers » dont la tuyauterie et les ascenseurs se disputent les façades extérieures. A l'intérieur, « Beaubourg » héberge la collection d’art moderne la plus vaste d’Europe, pour ne pas dire du monde – seul le MoMA de New York peut rivaliser. D’immenses galeries sont également réservées aux grandes expositions temporaires d’art moderne – dada, O'Keeffe, Giacometti, Bacon, Kandinsky, le futurisme et les femmes de l'abstraction sont passés par là –, tandis que l’Espace 315 révèle de jeunes espoirs âgés de moins de 40 ans. Un beau programme. 

  • Art
  • Art contemporain
  • Le Marais
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ouverte en 2018, en plein cœur du Marais, Lafayette Anticipations est l'ambitieuse entité dédiée à l’art contemporain de la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette. Sorte de mini-Palais de Tokyo (2 200 m2 vs 22 000 m2), Lafayette Anticipations n’est pas un musée. Une galerie ? Plutôt un objet d’art non identifié ayant à cœur de proposer des expériences plus que des expositions. Signée du Hollandais Rem Koolhaas, la rénovation de l'immeuble de quatre étages est assez époustouflante, avec des hauteurs à donner le vertige. Comme des enfants dans un magasin de bonbons, on découvre les yeux écarquillés une programmation qui entremêle expositions (gratuites !) comme celles de Rachel Rose ou de Martin Margiela, installations, performances et concert. Le détour idéal pour admirer les talents qui anticipent l’art de demain.

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  • Art
  • Le Marais

A la fois galerie, maison d’édition et concept store, BOON_ROOM est une adresse bien connue des fadas de design. Installé dans une ancienne fonderie de 700 mètres carrés dans le quartier de Bastille, l’espace d’exposition se déploie sur trois étages. Le corner _ROOMS BY accueille quant à lui des expos temporaires curatées par un talent invité ou pioché parmi les 200 artistes et designers représentés par la galerie. Récemment, on y a vu les Italiens du Studiopepe pour une expo de mobilier en marbre recyclé qui remettait au goût du jour un matériau noble, certes, mais un peu daté. Carton plein pour cette collaboration qui a carrément fini en couverture du très huppé hors-série design du magazine AD en 2023.

  • Glacier
  • Le Marais
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans cette boutique blanche et ocre de Saint-Paul, on turbine des glaces de tradition libanaise aux notes épicées, aux textures veloutées et à base de produits bio. Leur parfum star ? La glace à l'achta, une crème de lait préparée avec une racine d'orchidée, de la sève de pistachier lentisque, de la fleur d'oranger et de l'eau de rose. Si vous ne trouvez pas cela assez onirique et chargé, vous pouvez faire enrober votre boule de pistache concassée ou de barbe à papa artisanale – et le cornet peut être une véritable corne de licorne (cette dernière information est fausse). Si vous êtes plutôt du genre lécheur(se) terre à terre, il y a aussi des glaces à la pistache, au chocolat, à la vanille, des sorbets aux fruits… C’est sûr, vous allez revenir.

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  • Musées
  • Spécialisés
  • Le Marais
  • prix 1 sur 4

Voici probablement l’un des meilleurs espaces parisiens dédiés à la photographie. Le site de la MEP présente en effet des photographes émergents aux côtés de rétrospectives de grands noms de la discipline comme Larry Clark, Joel Meyerowitz ou Martin Parr. Chaque année, la MEP accroche également sur ses murs des œuvres issues de son propre fonds, très riche. Ainsi, ce sont une dizaine d'expositions monographiques qui viennent, annuellement, ravir le coeur et les prunelles des amateurs de photo. Et pour les vrais passionnés pour qui un accrochage, même magnifique, ne suffirait pas, la bibliothèque de la MEP vaut elle aussi le détour, avec son lot d'ouvrages rares, de premières éditions et de monographies éditées par des galeries.

  • Sites et monuments
  • Bibliothèques, archives et fondations
  • Le Marais

Modeuses, modeux, voici votre temple ! En plein Marais historique, le médiéval et poudlarien Hôtel de Sens abrite une collection hallucinante d’ouvrages spécialisés dans la mode, les arts décoratifs, les métiers d’art et leurs techniques, les beaux-arts et les arts graphiques. Dans le catalogue de la bibli, on découvre 230 000 volumes, mais aussi plus de 50 000 catalogues d’art, autant de catalogues commerciaux et de ventes publiques ainsi que 4 000 titres de périodiques. Ce n’est pas tout : ils ont aussi 30 000 affiches principalement publicitaires de 1880 à nos jours et 1,5 million de cartes postales en stock. Fou ! Pour les férus de tips historiques, regardez au-dessus du frontispice : incrusté dans le mur, un boulet de canon tiré lors de la révolution de 1830.

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  • Sites et monuments
  • Ile de la Cité

A la suite de l'incendie du 15 avril 2019, Notre-Dame de Paris sera fermée jusqu'à nouvel ordre. 

Dressée en plein cœur de Paris sur l’île de la Cité, qu’elle apparaisse au détour d’une ruelle, en voguant sur un bateau-mouche ou tout simplement de face, sur le parvis, l’architecture de Notre-Dame est fascinante de tous les points de vues. Bâtie entre 1163 et 1334, la cathédrale a été restaurée de 1845 à 1864 après avoir été sacagée pendant la Révolution. C’est d’ailleurs le roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris publié en 1831 qui avait attiré l’attention sur la nécessaire restauration de l’édifice. La façade ouest de la cathédrale est un exemple de l’art gothique à son apogée. A l’intérieur, prenez un moment pour admirer la longue nef de cinq travées et ses colonnes massives ornées de feuillages, l’orgue et l’autel en marbre surélevé ou se dresse la Pietà en marbre de Coustou. Et pour vraiment pouvoir apprécier le travail de sculpture de la façade, n'hésitez pas à monter dans les tours !

  • Art
  • Galeries d'art contemporain
  • 4e arrondissement

C'est l'une des galeries les plus foisonnantes de la capitale. Sarkis, Guillaume Bresson, Fabrice Hyber, Andres Serrano, Agnès Varda... On ne compte plus les stars de l'art contemporain qui ont posé leurs valises chez Nathalie Obadia, rue du Cloître Saint-Merri, pour ne plus la quitter (rares sont ceux qui, comme Valérie Favre et Wim Delvoye, sont allés voir ailleurs). Perçante, la galeriste affine depuis plus de vingt ans un carnet d'adresses redoutable, fruit de ses prises de risques, de son flair et d'une vision à long terme. Si bien que, pour pouvoir multiplier les expositions qui s'embouteillent à sa porte, Obadia a ouvert deux nouveaux espaces ces dernières années : une galerie à Bruxelles en 2008 et, en 2013, un deuxième lieu dans le Marais, rue du Bourg-Tibourg.

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  • Musées
  • Art et design
  • 4e arrondissement

Peu avant son décès en 1957, Constantin Brâncuși a légué la totalité de son atelier à l’Etat. Œuvre d’art à part entière, ce havre de création quitte le dédale des rues de Montparnasse sous la direction de l’architecte Renzo Piano, chargé de le reconstituer à l’identique à Beaubourg, pour faciliter sa conservation et son accès au public. C’est en 1997 que l’Atelier Brâncuși, tel qu’on le connaît aujourd’hui, ouvre ses portes sur l’esplanade du Centre Pompidou. Le menu présenté est imposant : 137 sculptures, 87 socles originaux, 41 dessins, deux peintures et 1 600 tirages photos. L’infinie fragilité des sculptures en bois et en plâtre, les interminables colonnades en bronze, les formes animales fouillées dans « l'essence cosmique de la matière », les études photographiques… La démarche de l’artiste prend ici tout son sens et témoigne de la manière dont Brâncuși, pour lequel l’unité spatiale de l’atelier était une composante essentielle de l’œuvre, révolutionna la sculpture en explorant son rapport fusionnel au matériau et à l’espace.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • Le Marais

Affalé sur les pelouses près d’une fontaine ou avachi sur un banc au pied de la statue de Louis XIII, on respire sur la place des Vosges comme un parfum d’antan. Loin de la splendeur pompeuse d’Haussmann, ce square du XVIIe siècle, tout en arcades et en briques rouges, sert de repaire aux flâneurs du Marais, à l'affût d'un coin de verdure... Avec ses harmonieuses façades à arcades de briques rouges et ses toits pointus en ardoise, elle se différencie du style auquel les Bourbons avaient habitué la capitale. Elle s’étend symétriquement avec des entrées pour les calèches par le pavillon de la Reine au nord et le pavillon du Roi au sud. Presque tous les pavillons possèdent une riche histoire. L’hôtel de Coulanges vit naître la future marquise de Sévigné en 1626. L’écrivain Victor Hugo habita au deuxième étage de l’hôtel Rohan-Guéméné de 1832 à 1848. Un musée lui est consacré au même endroit.

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  • Le Marais
  • prix 3 sur 4

N’ayons pas peur des mots : Garrice est assurément une des meilleures références multimarques de Paris en matière de chaussures… de luxe. Et si votre paire de Chie Mihara ne vous durera certainement pas une vie, elles vivront plusieurs hivers, c’est certain. Parole de connaisseurs. Des escarpins ultra féminin signés Casadei (335€) jusqu’au ballerines Repetto, en passant par les lignes épurées de Michel Vivien : vous trouverez assurément, dans ce magasin diabolique, chaussure à votre pied. Une boutique à éviter en fin de mois, mais qui se révèle particulièrement généreuse en période de soldes (parfois jusqu’à 50%).

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  • Décoration d'intérieur
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4

Dépliée sur quatre adresses, toutes rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, la boutique Fleux' offre aux désespérés de la déco une profusion d’objets décalés et colorés pour réveiller leur intérieur de 5 à 7000€. Ouverte en 2005, l'antre de Luc Moulin et Gaétan Aucher concentre en son sein deux avatars contemporains : le superflu et le luxe (d’où le mot-valise Fleux'). Mais tout n'y est pas futile, loin de là ! Et le magasin pourrait bien devenir votre meilleur ami en cas d'emménagement dans le quartier... ou pour répondre à un besoin de cadeau de dernière minute !

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  • Boulangeries
  • Le Marais
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Big up à Myriam Sabet, Française née à Alep (Syrie), ex-banquière reconvertie en cheffe, qui revisite avec talent la pâtisserie orientale, aux antipodes des clichés habituellement attachés ("trop gras/trop sucré"). Des délices d'une grande délicatesse, puisant dans le répertoire levantin (cardamone, zaatar, halva sumac)... ET le meilleur du terroir français : crème de Normandie, beurre AOP Charentes-Poitou, noix du Périgord ! Le fin du fin ? Les nids pâtissiers à la crème, sortes de petits knaffeh ultra-addictifs. Tout ça livré dans de jolis coffrets épurés. Vous êtes plutôt du genre bec salé ? Pas de problème : à vous aussi houmous onctueux au cumin, vrai taboulé acidulé à la mélasse de grenade, caviar de betterave ou d’aubergine fumée, labneh frais à la menthe... 

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  • Fripes et vintage
  • Le Marais
  • prix 1 sur 4

Chez Kiloshop, acheter c’est peser : cette fripe très fréquentée et désormais internationale propose un concept de fringues au kilo. Des chemises, jupes, écharpes, vestes, jeans, chaussures, sacs à main, accessoires divers pour hommes et femmes sont triés par genre dans cette grande boutique sur plusieurs niveaux dans le Marais.

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  • Glacier
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Le discret mais surdoué Emmanuel Ryon (Meilleur Ouvrier de France Glacier 2000 ET Champion du Monde de pâtisserie 1999) a ouvert en 2015 cette cosy boutique-salon de thé. Vingt-quatre saveurs différentes, toutes fabriquées dans le labo sous la boutique, uniquement avec des super produits de saison. Les best-sellers ? Les glaces vanille au hêtre fumé et celles aux chocolats, mais il faut aussi dévorer celle au baba au rhum qui combine morceaux spongieux de gâteaux au rhum et glace à la vanille fumée. Sublime, forcément sublime. A ne pas rater non plus : une grande sélection de sorbets comme celui très intense à l’orange, carotte et gingembre. A noter que la boutique propose aussi toute une sélection de gâteaux glacés, comme ce vacherin thé vert et mangue. 

  • Glacier
  • Ile Saint-Louis
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Les glaces fondent, Berthillon reste. Le mythique glacier de l’île Saint-Louis campé dans un ancien bistrot fait kiffer les langues depuis presque 60 ans. Son secret? Des recettes ancestrales et une liste de parfums longue comme la Seine : 90 au total dont une quarantaine à la carte chaque jour, parmi lesquelles marron glacé, cassis, feuille de menthe, ananas rôti au basilic… Tout un poème ! Comble du bonheur, chez Berthillon, la quantité ne galvaude pas la qualité de ces glaces faites sans colorants ni conservateurs depuis les années 50. Bref, le château de Versailles de la boule glacée. Il était sorti des radars des foodies, à tort, car ce glacier mérite un pèlerinage tant il reste un maître incontesté — même si certaines recettes old school ne lésinent pas sur le sucre. 

Les meilleurs hôtels du 4e arrondissement

  • Hôtels
  • Hôtels de charme et de luxe
  • Le Marais
  • prix 4 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Posté à un (petit) pentabond du BHV, le Grand Mazarin s’impose sans forcer comme le plus central des cinq-étoiles de la ville et la première adresse parisienne pour Maison Pariente. Dans ce vaste immeuble de 61 chambres (dont 11 suites), le décorateur suédois Martin Brudnizki, qui a aussi signé le Chardenoux, n’a pas lésiné sur les couleurs, ni sur les matières et les influences. Dans la chambre très cosy, la literie est surmontée d’un ciel de lit rococo fabriqué par Art de Lys, le tapis à coquilles Saint-Jacques signé de la manufacture Pinton, le mobilier de la maison Henryot & Cie… Tout cela se marie étonnamment bien et donne le sentiment de dormir dans un film de Wes Anderson ! Au sous-sol, de 7h30 à 21h, se déploient une belle piscine et un spa, surmontés d’une fresque du jeune peintre Jacques Merle dans un style très Cocteau, histoire de s’offrir un moment vraiment à part en plein cœur du Marais.

  • Hôtels
  • Le Marais

Confidentiel, à l’abri d’une petite cour donnant sur la sublime place des Vosges, l’hôtel Cour des Vosges a tout d’une maison de maître privée qui devrait ravir les amateurs d’authenticité et de discrétion. Dans cette ancienne école au bâti historique, 12 chambres et suites, avec poutres d’origine peintes à la main, lit baldaquin ultra-moderne (les alcôves sont en inox), baffles Phantom de Devialet (le nec plus ultra en termes de qualité sonore), sélection d’œuvres d’art mais aussi de romans intelligemment choisis, et vue exclusive sur la plus ancienne place de Paris. Au rez-de-chaussée, pas de hall à proprement parler (faites comme chez vous !) mais un charmant salon de thé ouvert à tous jusqu’à 20h, avec des pâtisseries signées Yann Brys, Meilleur Ouvrier de France. Pas de restaurant mais des petits espaces pour cuisiner très bien pensés dans les suites. Comme à la maison, donc, et vous risquez d’avoir moyennement envie de rendre les clés… 

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  • Hôtels
  • 4e arrondissement
  • prix 3 sur 4

Aurait-on trouvé la vue la plus vertigineuse de la capitale ? Au 15e étage du nouveau SO/ Paris, à quelques encablures de la Bastille, Paris est à votre merci. D’ici, les plus grands monuments de la ville (tous présents à l’appel) paraissent tout riquiquis. Le bâtiment, comme une bulle de verre surplombant la Seine, prend tout le monde de haut. Dès le lobby, le design sur mesure fait dans la démesure, avec un chouette décor inspiré des 60’s (si les 60’s étaient peuplées de géants), tout en miroirs, courbes et couleurs pop. La promesse se décline ensuite à l’envi à travers les étages, qui, outre les 162 chambres (!), comptent un club/restaurant/bar/fumoir (Bonnie) où il fait bon boire, voir (notamment l’installation d’Olafur Eliasson) ou aller se faire voir (la politique à l’entrée n’est pas des plus amicales). Un rien m’as-tu-vu, mais quelle vue ! 

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