Une place avec sa volée de marches et son église, une façade crépie bizarrement méditerranéenne et une salle aussi biscornue que chaleureuse avec lustre bas, parquet massif et quelques places en terrasse : voilà Dilia, restaurant italiannisant de Ménilmontant. Au dîner, dans la formule à cinq services et 55 €, après un trio d’amuse-bouche dont une redoutable mini-pizza frite stracciatella et mortadelle, on entre dans le vif avec de délicats tortellinis à la brandade vénitienne rehaussés de micro-tranches de poutargue. Beaucoup d’émotions avec une simple assiette de pasta ! On continue de nager dans la félicité avec un mulet opalin et sa sauce hollandaise à l’oursin, suivi d'un médaillon d’agneau rosé. A noter que le chef propose des versions végétariennes de tous ses plats (un risotto aérien aux champignons à la place de l’agneau par exemple). Côté vin, la carte baguenaude gaiement dans la Botte. Viva Dilia !
Comme tous les petits derniers, le 20e est peut-être le plus cool de la grande fratrie des arrondissements parisiens. Outre ses nombreuses galeries aventureuses et ateliers d’artistes, ses rues pavées format grand huit slaloment entre salles de concerts, terrasses avec vue et bistroquets de quartier qui donnent envie d’emménager tout de suite après le dessert. Que ce soit du côté du charmant Ménilmontant, faubourg authentique et underground, ou de l’effervescent Belleville, aux mille et un bars et bouis-bouis asiatiques, un caractère populaire et rieur gouverne cette grande gueule d’atmosphère. Ajoutez à ça de super hôtels pas chers, et des prix résistants de manière générale farouchement à l’inflation, et le 20e coche toutes les cases du bingo de l’arrondissement à haut mojo. Faut croire qu’on vous avait gardé le meilleur pour la fin !