Stop (ça veut dire stop en coréen), la gastronomie du pays du Matin-Calme ne se limite pas à de la street food ou à des barbecues en bande. La preuve avec Oma (« maman »), chic restaurant de l’hôtel Château des Fleurs où la cheffe Ji-Hye Park, qui a déménagé du 9e pour poser ses fermentations dans le Triangle d’or, déploie recettes de là-bas et twists asiatiques (comme cette tartine briochée de tartare pimenté et de parmesan rapé). Voisin avec des cravates discutant optimisation fiscale (le 8e…), on entame avec une belle assiette de kimbap, ces makis coréens, bourrés de maquereau, de ciboulette et de raifort. Le dessert, un gâteau à l’aspect mousse au chocolat sous un éboulis de tuiles cacao, fait moins vibrer. Pour être raccord, on peut accompagner ce chouette repas de soju (alcool de riz) ou de cocktails plus ou moins asiatiques (comme ce Cosmopolitan aux framboises coréennes). Dans la (petite) famille des tables coréennes gastronomiques qui comptent, on ne va pas pouvoir omettre Oma.
De l’Arc de Triomphe à la place de la Concorde, le 8e arrondissement s’étale crânement de part et d'autre des Champs-Elysées. Au menu ? Un luxe contagieux, qui investit aussi bien les magasins du Triangle d’or que les restaurants, bars et hôtels environnants. Et qui continue d’attirer une foule de curieux du monde entier pour baver devant ses vitrines. A raison, parfois, car c’est ici que se trouvent certains des meilleurs restaurants de la capitale (voire du monde), et quelques-uns des plus beaux palaces. Evidemment, à moins d’être une Kardashian en goguette, il y a peu de raisons de s’y aventurer tous les jours (et rares sont les Parisiens qui y élisent domicile) ; mais de grandes occasions peuvent pousser à y faire un petit détour. A condition de savoir séparer le bon grain de l’ivraie, et de ne sélectionner que la fine fleur de ce quartier de riches collectionneurs.