Hôtel Grand Amour © Pion Photographie
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Guide par quartier - orgie de bons plans dans le 10e arrondissement

Besoin d'idées de sorties autour du canal Saint-Martin, de Strasbourg Saint-Denis à Jaurès ? Les meilleurs restaurants, bars, hôtels et spots culturels sont ici !

Alix Leridon
Contributeur: La Rédaction
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Que des numéros 10 dans sa team. De Strasbourg-Saint-Denis à Jaurès, et tout autour du canal Saint-Martin, le 10e arrondissement compte pléthore de nos adresses préférées de la capitale. Plus Gaspar Noé qu’Emily in Paris, le quartier n’est ni le plus propre, ni le plus charmant de la capitale, mais c’est sans conteste l’un des plus souriants. Bon vivant et pluriculturel, le 10e regorge de restos où découvrir des cuisines du monde entier sans se ruiner, et de chouettes bistrots portés sur la bonne bouffe, le bon vin et la bonne ambiance. En plus de concentrer certains des meilleurs théâtres parisiens (Bouffes du Nord, Scala, Porte Saint-Martin…), le quartier est aussi et surtout celui de toutes les soifs, avec ses mille et un bars bondés toute l’année. Petite bière ?

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Les meilleurs restaurants du 10e arrondissement

  • Fast-foods, snacks et sandwicheries
  • 10e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Prolongement de la rôtisserie chérie Candide avec laquelle il partage quelques marches, la cuisine et sa carte des vins, ce mignon comptoir bleu, bois et bellevillois s’impose comme une bête de pause méridienne. Camille Guillaud et Alessandro Candido y proposent décadents dwichs au pain signés Thierry Breton, replètes soupes de légumes locaux et tartes salées. Que du frais, que du maison, que du bon.

  • Végétarien
  • Poissonnière
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Alice Tuyet (Plan D) délivre rien de moins que la plus belle table végane de Paris, où la cuisine légumière se pare d’une vraie ambition : accompagner la cuisine faubourgeoise, avec son gras rassurant, ses recettes mythiques et ses jus puissants, vers un monde sans viande. Au menu, un carrousel de réussites : fondance de carottes laquées d’une sauce “bbq” ; croquettes au tofu façon pied de cochon ; farcis provençaux, rôtis et jus de “carcasses de légumes”. Novateur et enthousiasmant !

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  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ici, on sert des pâtes. Maison, de saison et aux sauces toujours 100 % végés. Les recettes twistent les classiques de l’Italie en retirant l’animal décédé : bolognaise de champignon, poutargue de jaune d’œuf… Lors de notre passage, on a foncé sur une revisite des « raviolis Buitoni », appâtés par le bon goût de nostalgie. Sauce tomate épaisse, farce au champignon et miso bien plus sapide que notre souvenir de l’équivalent en boîte. C’est oui ! Seul bémol, avec six agnolotti dans l’assiette, aucune chance que les gros appétits soient rassasiés d’un seul service. Ils peuvent doubler la mise ou opter pour un des desserts plutôt bien faits, comme cet impeccable affogato à la glace praliné et noisette. Bilan : une cool et bruissante adresse – ouverte toute la semaine – pour amener sans en avoir l’air les carnivores vers les offres végétariennes (personne ne plaint d’une assiette de pâtes sans viande). La planète dit grazie.

  • Bistrot
  • SoPi (South Pigalle)
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Sol en casson, vieux zinc patiné par des lignées de coudes et tables collées serrées prises d’assaut par des Américains en plongée parisienne, on ne vient clairement pas là pour le décor, mais pour la belle cuisine ménagère de Thomas Brachet. Des classiques de bistrot qui claquent et donnent le sourire comme un dialogue d’Audiard. On commence par des œufs coiffés d’une efficace mayo aux herbes excitée par des dès d’anguille fumée. Puis débarque la star, la saucisse purée. La première est pleine de goût, la seconde pleine de beurre, et l’ensemble cerné d’un puissant jus de viande. Une assiette qui pourrait faire du cinéma et s’impose comme un des plats à goûter une fois dans sa vie de Parisien. On termine ce déjeuner pompidolien par un ramequin de riz au lait et son caramel au beurre salé... Les liquidités sont assurées par Tristan Renoux, fondateur des lieux et sommelier malicieux qui pioche dans les étagères des cadors du nature : riesling de Vincent Fleith (44 €), montlouis de Frantz Saumon (50 €)…

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  • Poissonnière
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Exit le Bel Ordinaire de feu Sébastien Demorand, shalom Chocho de Thomas Chisholm ! Le Franco-Américain croisé dans Top Chef saison 12 se pose enfin chez lui dans une élégante salle pour CSP++ avec longues tables communes et cuisine ouverte. Sanglé dans son tablier, le bougre envoie sur fond de hip-hop une escadrille de petites assiettes de 11 à 20 €, aussi graphiques que techniques, qui se saucent joyeusement jusqu’à la dernière goutte. Pioché ce midi-là dans des assiettes Karla Sutra, une fondance de poireaux à la braise, zeste de citron et jaune d’œuf mariné sous un aérien édredon de mayo fumée. Une truite effleurée au barbecue et chou kale s’ébrouant dans un beurre blanc à l’huile de ciboulette aussi doux qu’un câlin d’alpaga. Et des carottes braisées et fouettées par un aïoli éthéré, pollen et miettes de gouda… La carte des vins convoque quant à elle les reustas du vin nature :  loire blanc Melonix signé Landron (49 €), morgon de Lapierre (75 €)…

  • Japonais
  • Poissonnière
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Cette mini-cantine-couloir (six places et c’est tout) a beau se montrer discrète, elle s’impose comme une pure destination pour les amateurs de cuisine japonaise familiale. La spécialité d’Aki, la patronne passée du tourisme à la popote : le curry nippon, plus doux que la recette indienne. Elle le décline en version légumes, poulet, bœuf ou, notre choix ce midi-là, poulpe. Dans une belle faïence arrive une solide portion de moelleux tronçons de céphalopode (cuisson impec) s’ébrouant d’une épaisse sauce aux épices. Un modeste et revigorant délice accompagné de pickles de laitue et de choux qui rallume notre chaudière intérieure. La formule totale du midi à prix pré-inflation (19 €) avec thé à volonté comprend aussi une assiette de puissantes aubergines marinées dans un mélange maison saké, soja et sésame et, en dessert, une caresse de mochi façonné par la patronne au mascarpone et mangue. Pas besoin de notice : Ika est plus qu’OK.

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  • Poisson et fruits de mer
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

A la barre de cette micro-cambuse carrelée – 20 places tout mouillé dont six au bar avec vue sur la cuisine XXS et une poignée sur le trottoir –, Olive Davoux, cheffe belgo-ougandaise qui surfe depuis 2017 sur la vague du très bon et très iodé. Sa ligne ? Des écailles et coquilles de pêche artisanale associées ) des touches exotiques, pour de petites assiettes délicates qui soufflent grand frais. Au menu : un bol de bulots du Mont-Saint-Michel sur une mayo épicée au gochujang (12,50 €), puis ce classieux tartare de couteaux (de plongée et d’Ecosse) et petits pois nouveaux aiguisés par une démoniaque salsa verde (14,50 €). Avant la signature du chef, un ceviche de mulet qui rue dans une redoutable leche de tigre, accompagné pour cette version de début de printemps de kumquat, radis croquants et coriandre (14,50 €). Pour les corsaires du vin nature, une jolie carte aux trésors... Après toutes ces années, Sur Mer continue de faire des vagues.

  • Juif et yiddish
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après Levantine, Jérémie Bankhalter et Keren Afriat continuent de convertir un maximum de gens à la cuisine juive tradi ! Dans ce bistrot bariolé, le credo est simple :  plus besoin d’attendre le vendredi soir pour se régaler d’un plantureux repas de shabbat : il est servi tous les jours, et même en continu le week-end ! Le menu parcourt tout le bassin méditerranéen, du Maroc au Liban, mêlant recettes sépharades et ashkénazes. Sur la table : extra chakchouka à saucer avec du pain hallot, roboratifs artichauts frits rehaussés de citron confit, pastilla au poulet bien crousti, pâté de foie et oignons caramélisés… En plat, un pkaila (spécialité tunisienne à base d’épinards frits mijotés, haricots blancs et émincé de bœuf, servie avec de la semoule) qui nous a valu quelques gouttes au front. On hydrate le tout avec un des huit cocktails ensoleillés comme ce Mauresque des Délices (arak, boukha, jus de pamplemousse, orgeat et citron vert, 13 €), ou un verre de l’opulent Le Temps est venu de Stéphane Ogier (6 €).

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  • Chinois
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après avoir enflammé la rue Saint-Denis, Céline Chung et Billy Pham passent la seconde et accouchent d’une version XXL de leur anti-boui boui ! Les deux assoces ont posé leur immense paquebot (350 m2 !) sur les quais du Canal Saint-Martin, dans un magnifique décorum d’inspiration hongkongaise. Répartis sur deux étages, le lieu est signé du studio Mur.Mur Architectes : coloris rouge carmin, forêt de lampions... Après 45 minutes d’attente au portillon (pas de résa), on se régale avec de juteuses et moelleuses char siu bao (porc braisé sauce barbecue dans des brioches vapeur) ; d'incontournables baozi (petits pains cuits vapeur) farcis au porc fermier, ciboule et gingembre ; et même en dessert un bao frit à dipper dans du lait concentré. Pour s'hydrater le gosier : bières Deck & Donohue, bubble tea signés Laïzé (les meilleurs de Paris), thés de Terre de Chine, et vin nat’ casté par l’agence Soif. Bao plan que ce Gros Bao !

  • Végétarien
  • République
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Ima Cantine
Ima Cantine

Comme à Tel-Aviv, voilà une adresse pour les avides de bonnes assiettes végétariennes tournées vers le Levant. Cette belle salle aérée et azulejée joue la transparence à fond : cuisine largement ouverte, salades et pâtisseries qui font les yeux doux en vitrine et cageots de légumes squattant les étagères. On saute sur une place en terrasse le long du canal et sur la solide formule d’un mix de salades du jour (chou rouge, pomme et noisettes ; patates douces rôties, oignons et coriandre ; épeautre, pois chiche, chou-fleur au curry…). Ajoutez une balle de boulette shiitakés/boulgour/cheddar (3 €) et vous voilà calé pour la journée. Et comme la cantine s’occupe dès 9h de vos petits-déj ou de vos brunchs, le café (made in Ten Belles) et les pâtisseries (comme ce brownie vegan méga-fondant à 4,50 €) sont particulièrement soignés. Une super adresse qu’il serait dommage de ne laisser qu’aux végétariens ! 

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  • Canal Saint-Martin
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

C’est la fin du printemps toute l’année dans la douce cave blanche à poutres grattées, paroi briquée et bouteilles bien en évidence de la solaire Camille Machet et du précis Victor Vautier. Côté cuisine, ça bouge aux fourneaux de ce resto-résidence de chef(fe)s où, à l’image de Fulgurances, les jeunes talents du monde entier viennent bivouaquer passagèrement. En ce moment, les chefs changent toutes les deux-trois semaines ; pour vous tenir au courant du casting 5-étoiles, rendez-vous sur leur compte Instagram ! Côté pif, ce sont Camille et Victor qui soulagent notre cenosillicaphobie, cette peur des verres vides (mais si, ça existe) en les remplissant de trouvailles qui glissent comme cette macération blanche fraîche et confite de Thibaud Capellaro, vigneron à Condrieu (6 € le verre), ou ce rouge bourgogne Les Crays de Julien Guillot sur lequel on misa fort (50 €) mais qui ne s’ouvrit jamais, hélas : c’est la dure loi du nature.

  • Bistrot
  • Poissonnière
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Une salle de pierres grattées et mobilier bistrot où ça brouhahate le midi dans une chouette ambiance ; un service aussi souriant qu’efficace ; et des assiettes brillantes qui mettent en joie tant par leur dressage au cordeau que par leur précise gourmandise. Bienvenue chez Eels ! Ce midi-là, on commence fort avec des Saint-Jacques crues et ravioles de navet rehaussées tantôt par une sauce vierge chou-rave et kiwi, tantôt par une vinaigrette au soja. Puis arrivent les encornets à la plancha qui folâtrent sur une palette pointilliste : beurre blanc curry, orange condiment à la courge, vinaigrette au kaki, épinards grillés… Le lascar ne relâche pas l’effort au dessert avec une délicate splendeur de génoise embarquant poire pochée et crème pralinée sur un électrisant lac de verjus. A noter que la carte des vins enquille les canons canons : du beaujo de Laura Lardy à 44 € au vosne-romanée du Prieuré-Roch à… 1 362 € ! Pas d’anguille sous roche, Eels est une grande table.

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  • Turc
  • Poissonnière
  • prix 1 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Ozlem
Ozlem

Ici, pas de frites surgelées ni de viande douteuse : l’équipe de cette cantine turque se lève aux aurores pour préparer le nec plus ultra de la broche. La poitrine de veau, mélangée à de la dinde, marine de longues heures avant d’être embrochée le lendemain puis grillée. Les lamelles de viande, découpées au couteau, sont posées sur une fine galette de blé maison appelée dürüm. Ajoutez à tout cela des oignons rouges émincés, une pointe de sumac – épice au goût délicatement acidulé – du piment, du persil, une sauce légère à la tomate… Enroulez le tout et vous obtenez la Rolls du döner kebab ! La viande ? Parfaitement assaisonnée, avec morceaux tantôt croustillants, tantôt ultramoelleux mais surtout hypersavoureux. On comprend mieux pourquoi, à l’heure du déjeuner, une longue file s’étire dans la rue des Petites-Ecuries. N’arrivez pas trop tard : chez Ozlem, on ne prépare qu’une seule broche par jour. A bon entendeur…

  • Etats-Unis
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

C’est poussés par une volonté de renouer avec un minimalisme autour du produit que le chef canadien Jordan Robinson et Mathieu Grichois, qui ont déjà Pompette, lancent leur Dogma. Le produit en question ? Le fried chicken ! Côté déco aussi, le minimalisme est roi : béton brut, inox brillant et miroir géant. Au menu, un poulet frit décliné en deux recettes (classique ou spicy) à manger en filet ou dans un burgerOn opte pour la formule à prix d'ami (16 €) avec une maousse paire de filets classiques, marinés à la saumure puis au lait ribot, et frits dans deux bains. Le résultat déboîte : la chair reste juteuse et on boulotte les dernières miettes de la panure épaisse comme il faut, bien croustillante et agrémentée d’épices. Sinon, on a droit à des grenailles frites tout à fait correctes et des sauces maison bien roulées : moutarde au miel, mayo aux épices… Pas de dessert car le Dogma, c’est du minimalisme on a dit.

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  • Gastronomique
  • Poissonnière
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Passation de pouvoir dans ce gastrobar si hype, beau, étroit et reuch qu’on a l’impression de dîner dans un sac à main Jacquemus. Au programme ? De belles assiettes à partager dans un esprit fun dining. Côté cuisine, le nouveau chef hispano-américain file au Mexique. Sur la piste de marbre du comptoir se pose une galette au levain de patate tartiné de salsa macha, avec un régalant brocoli dans une purée de céleri-rave. Puis, on consent à se faire tentaculer par un bras de poulpe, en lévitation sur un hypnotique lagon de sauce à l’aneth tranché – une réussite (32 €). Avant de s'attaquer au gros morceau avec les doigts : un demi-kilo d’échine de porc qui fond comme n’importe qui devant une vidéo de chatons, à rouler dans des tortillas de maïs bleu de toute bonté (65 € pour trois ou quatre). La soif vit ici sa meilleure vie grâce à l’une des plus belles vitrines à quilles de la ville. On reviendra.

Les meilleurs bars et clubs du 10e arrondissement

  • Bars à vins
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Cette petite adresse montée par le trio Julien Pham, Ismaël Jmili et Ramy Ndione, déjà tenancier de la Chope des Artistes, illustre bien le mystère d’une adresse qui marche. Voilà un bar à vin avec seulement une poignée de bouteilles, un restaurant sans chef et une kitchenette grande comme une boîte à chaussures ; et pourtant s’y retrouve toute la jeunesse arty et multi-culti dans une ambiance de vernissage permanent.

  • Bars à cocktails
  • Poissonnière
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Divine
Divine

Divine, nouveau sanctuaire de la rue de Paradis monté par Nicolas Munoz (Bisou), doit son nom de baptême à la Comédie de Dante. Qu’on se rassure, pas besoin de parler l'ancien italien pour apprécier l’atmosphère pétaradante de ce bar à murs grattés, tables en marbre et boule à facettes obstinée sur fond de hip-hop à fond les ballons ! Au menu pop, des cocktails sympathiques (10-13 €) sortis des shakers de Caroline Noirbusson, comme ce Xochiquetzal (mezcal, vodka, distillat de piments, sirop de carvi), ou le frais et sucré Bassorah mixant gin, cachaça, rhum et soda de betterave maison, citron et miel. De belles intentions et des ingrédients bien choisis pour des verres manquants parfois un peu de punch. On éponge avec une carte food bien régressive (nachos, poulet frit coréen, dés de tapioca)… Bonne nouvelle : les vastes banquettes en demi-cercle peuvent accueillir sans sourciller les bandes de copains. Et si vous voulez quand même votre petite dose de salace, allez faire un tour aux toilettes et tendez l’oreille !

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  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 1 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Votre âme de rocker nihiliste patauge en plein spleen ? Vous vous désespérez de trouver un lieu où le goût de la bière et de l’exploration sonore se marient à une volonté farouche de s’asseoir sur le nez de la culture de masse ? Reprenez espoir, et rendez vous chez Tony, l’antre la plus alternativo-vénère de Paris. Cet ancien comptoir Gallia a été repris par Alexandre Gain, ouvreur de squats en série (la Clef notamment), qui démoule un lieu franc du collier (à clous). Sur le comptoir en béton brut, ambiancé par Sleaford Mods ou Dancing Plague, on sert des pintes de blonde (5 €) ou un gin-to (7 €) en attendant le concert (vendredi et samedi) qui va occuper l’arrière-salle. La prog navigue dans les méandres des scènes noisy/garage/darkoïd/électronique. Bref, ça ne rigole pas, ça torture machines, instruments et cordes vocales mais ça change. Une exploration musicale à prix et attitude libre qui attire toute la frange alternative de Paris.

  • Bars à vins
  • Canal Saint-Martin
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le Verre Volé
Le Verre Volé

Ce bar à vins près du canal est une excellente adresse pour découvrir des crus de toutes les régions du terroir, principalement naturels et bio. Il met en valeur des appellations peu connues mais qui méritent le détour. La salle est minuscule, mais on y sert des assiettes de charcuterie, de fromages ou des platées purée-saucisse pour accompagner le vin (et non l’inverse !). Les prix restent raisonnables pour acheter une bonne bouteille. En revanche, pour la déguster sur place un supplément « au bouchon » de 7 euros est demandé, sinon il faudra la prendre à emporter pour la déguster le long du canal, avec un bon pique-nique. Réservation obligatoire si vous voulez manger ici : les tables sont toujours occupées.

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  • Bars à cocktails
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le CopperBay
Le CopperBay

Depuis 2014, le CopperBay,  lancé par un trio de matelots confirmés – Aurélie Panhelleux (passée par feu le Forum), Elfi Fabritius et Julien Lopez – s’affirme comme un des vaisseaux amiraux de l’excellence cocktailière parisienne. Sa déco façon yacht-club de Hyannis Port (Massachusetts) avec grandes baies vitrées, couleurs claires, cuivre omniprésent et parois en cordage, pousse à filer la métaphore marine force 8 et offre une atmosphère très (presque trop) sage. Heureusement, la carte audacieuse fait encore et toujours souffler un vent de fraîcheur, d’inventivité et de maestria. En cet été 2023, on y explore ainsi les textures. Premier bord satiné et amer avec le Silky (gin, mélisse, RinQuinQuin, miel d’acacia, citron) avant de filer vers l’étrange, un verre épicé, pétillant et sombre comme une fosse marine, le Fizzy, qui mélange tequila, mezcal, réduction de stout, shrub de tomate, verjus. Aussi dans les soutes : grignoteries dûment sourcées (bocaux Superproducteur, 8 €), vins nature et belle voilure de sans-alcool. 

  • Bars à cocktails
  • 10e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Des bars à cocktails lancés par des femmes, c’est comme des cyclistes clean ; ça existe, mais c’est pas la majorité. On avait Combat, Dirty Lemon, CopperBay ou la Candelaria : on a maintenant Abricot. A la barre de cette fraîche adresse de la rue Saint-Maur, on trouve deux Américaines affichant une inclusivité LGBT à toute épreuve. Pour planter le décor : une salle toute claire avec papier peint géométrique, grandes banquettes, cache-pot en boule à facettes et petites attentions qui font la diff comme ce délicat shot de bienvenue et la grignote 100 % végé. La carte des cocktails ne fait pas tapisserie avec des recettes joyeusement twistées. On entame avec un Cel-Ray (12 €), gin-to pas bateau rafraîchi qu’il est par un soda maison au céleri et un trait d’aquavit. Autre spécialité inspirée des racines sud-américaines de Jennifer, le Lac Titicaca, un pisco sour (13 €) au jus d’ananas allumé par du piment et du curcuma. Un bar qui déborde de gentillesse et qui donne la pêche.

Que faire dans le quartier ?

  • Théâtres privés
  • Gare du Nord
  • prix 1 sur 4

C’est un théâtre abandonné boulevard de la Chapelle que Peter Brook et Micheline Rozan décident un jour de 1974 de reprendre à la poussière. Après six mois de restauration, le théâtre et ses murs terre de sienne décharnés rouvrent. Pas de sièges numérotés, un prix unique à 19h et des tarifs accessibles : les Bouffes du Nord ne souhaitent pas seulement attirer les oiseaux de nuit mais aussi les familles nombreuses, les personnes âgées et la périphérie parisienne. Aujourd'hui, c'est encore l'un des théâtre les plus aventureux et exigeants de la capitale, avec une programmation mêlant concerts, théâtre et opérettes. 

  • Shopping
  • République
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Du turbin monotone à la turbine exaltante, il n’y a qu’un pas que Chloé Novat et Elyse Castaing ont allègrement franchi avec cette reconversion givrée. Les anciennes consultantes se sont installées dans cette boutique minimale (de la faïence de métro blanche, un mini-comptoir boisé et deux machines à glace) et n’y proposent que de la « glace à l’italienne » (en fait inventée aux Etats-Unis dans les années 1930 où elles sont appelées soft serves) à la texture aérienne. Chez Combine, on ne plaisante pas avec la qualité : tout est réalisé sur place avec du lait (ou de l’eau), du sucre, des fruits bio et basta. Le menu, inscrit sur un Velleda, change chaque semaine et se montre plus lapidaire qu’un Corse avec une angine. Quatre parfums servis en doublette et c’est tout : sorbet fraise associé à une glace aux baies de Timut ou un duo caramel et fleur de lait. Les parfums sont subtils mais bien dessinés et surtout pas trop sucrés. Un petit plaisir à déguster à la fraîche sur le quai du canal voisin.

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  • Shopping
  • Chocolateries et confiseries
  • République
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ce jeune chocolatier confiseur, coulé dans le moule de l’excellence par Patrick Roger et Jacques Genin, a décidé d’inscrire ses créations dans les saisons. Les ingrédients sont sourcés avec soin et les fèves torréfiées par Nicolas Berger. Entre Pâques et Noël on repart donc de sa boutique design avec des pralinés noisette, ganaches aux céréales torréfiées et crème de marron, pâtes de coing ou de poire poêlée… en attendant les fruits rouges du printemps !

  • Shopping
  • Epicerie fine
  • Poissonnière
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans leur boutique bleu indigo, Élodie Bernier et Aurika Pavard distribuent des caresses et des fessées en dealant à la fois doux fromages artisanaux et sauces plus chaudes que la planète. Dans leur arsenal d’explosifs, on compte 50 refs de fioles dont certaines grimpent quatre à quatre l’échelle de Scoville. Ça débute gentil par un savoureux condiment Maempi au piment habanero, gingembre et épices ; des sauces naturelles Mastari dont celle à la framboise et piment naga jolokia ; puis on monte avec une Let’s Salsa au piment jalapeño… Nos cracheuses de feu garnissent aussi de jolies boîtes rondes de fromages (vache, brebis, truffé, au piment d’Espelette) et de charcuterie à emporter pour de réconfortantes soirées raclette. Et au dej, on peut boulotter sur place un ‘dwich dans une bonne baguette de chez Union, éventrée minute et remplie de dentelle de jambon blanc, mayo aux herbes et œuf dur.

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  • Arts et Métiers
  • prix 3 sur 4

Edifié en 1781 sur ordre de Marie-Antoinette, l’établissement est d’abord un opéra dans lequel se produit l’Académie royale de musique. Il faudra attendre près de deux décennies pour que le théâtre de la porte Saint-Martin ouvre ses portes. S’y jouent alors des pièces de théâtre, des comédies et des ballets. Le succès est au rendez-vous mais l’histoire ne lui laisse pas de répit : décret imposant sa fermeture, incendie durant la Commune, etc. Ce qui ne l'empêchera pas d’accueillir de grands noms : Alexandre Dumas, Victor Hugo, etc. C’est même dans ce théâtre que 'Cyrano de Bergerac' d’Edmond Rostand sera créé. Plus tard, la tragédienne Sarah Bernhardt fréquentera les lieux avec assiduité. Puis vient Mai 68. Et un vent nouveau souffle sur la programmation de l'établissement. Les comédies musicales y sont légion : de 'Hair' à 'Mayflower'. Aujourd’hui, l’éclectisme est de mise puisque le répertoire contemporain côtoie de grands classiques revisités tels 'Le Songe d’une nuit d’été', 'Les Fourberies de Scapin', etc.

  • Strasbourg-Saint-Denis

Ancien café-concert, cinéma Art Déco et même multiplexe porno, la Scala est aujourd'hui un formidable théâtre d'art. Au programme : beaucoup de spectacles d'humour et seul.e.s en scène, des concerts (classiques, mais pas que!), de la danse et moult autres formes théâtrales innovantes. Bon à savoir, un restaurant-bar en apesanteur sur le boulevard permet de profiter de l'animation du quartier depuis une large baie vitrée, pour que le spectacle continue, même après le tomber de rideau ! 

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  • Glacier
  • 10e arrondissement
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

JJ Hings, c’est le blaze d’un DJ de Detroit qui monte une Boiler Room secrète dans cette ancienne laverie ? Non, il s’agit de Julia Bell, ex-pâtissière de chez Ten Belles qui tient le week-end le spot glacé le plus couru des foodies à l’été 23. Les menus écrits sur papier kraft sont collés aux vitres au scotch orange et la glace prend l’accent US (même si la taulière vient de Nouvelle-Zélande) : ice-cream, float (une glace noyée de soda au sirop), soft serve (glace à l’italienne), ice-cream sandwich, ice pops… En plus des parfums de boules qui ont des noms de films de Wes Anderson : Fraise Dispatch, After H, Rhubarbe Ribot Ripple. Tout est encore à l’arrache mais déjà bien réussi – zieutez le beau meuble à glaces style 50’s (et préparez-vous à faire la queue) !

  • Café littéraire et philo
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après avoir œuvré derrière les meilleurs zincs de Paris, le barista Thomas Lehoux a décidé d’ouvrir son propre café. Grand bien lui en a pris. Parfaitement situé, à quelques encablures du canal Saint-Martin, cette devanture entre bois brut et plantes décoratives attire une faune de bobos et gentils hipsters. Plusieurs tabourets permettent aux fumeurs de s'asseoir en contemplant la longue file d’attente qui se forme parfois ici. A l'intérieur, une demi-douzaine de petites tables où savourer un Latte, jouer du laptop ou goûter aux pâtisseries et aux bons petits plats de la cheffe Anna Trattles, Anglaise formée à Londres dans le très réputé St John's. Le café est bon, exprimé sur La Marzocco, provenant en majorité de différents blends du Télescope Café ainsi que d'autres brûleries invitées. Et si le lieu est bondé, sachez que tout s'emporte, même le repas ! Parfait pour les pique-niques au bord du canal.

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  • Musique
  • Salle de concert
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

On l'aime, ce lieu berlinois en diable, posé au bord du canal Saint-Martin ! Avec ses graffitis, sa grande salle du rez-de-chaussée baignée de lumière et… son maousse rooftop végétalisé, ouvert aux beaux jours, avec buvette et transats. Le Point Ephémère est un ancien magasin de matériaux de construction de style Art déco, upcyclé par l’équipe d’Usines Éphémères, qui, depuis 1987, transforme des bâtiments en déshérence en espaces artistiques (Mains d'Œuvres, c'est eux). Question programmation, si l'on zieute avec plaisir les expos temporaires, on vient surtout au Point F pour sa salle de concerts. Ici sont passés et passent les meilleurs groupes de rock indé du moment. Des groupes californiens qui broient aujourd'hui les plus grandes fosses aux plus belles créations de la pop anglaise jusqu'aux têtes d'affiche de l'indé français, ils ont tous fait un petit tour ici avant de se retrouver en haut de l'affiche. A noter, des DJ sets tous les vendredis et les samedis soir quand la programmation le permet. 

  • Shopping
  • Librairies
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Chaque fois qu'on y passe, la rue des Vinaigriers semble un peu plus proprette, agrémentée de nouvelles petites boutiques mignonnes où l'on mange bio et où l'on « coworke » sur des grandes tables aux lignes suédoises. Heureusement, il y a Philippe le Libraire. Une vitrine qui déborde, des petits mots régulièrement écrits sur la porte et un espace bordélique comme une chambre d'ado (où l'on ne voit même plus le blanc des murs tant ils sont recouverts de posters et d'images en tous genres) caractérisent l'échoppe qui a ouvert en 2007 alors que Philippe, au chômage, s'inquiétait de voir ce quartier totalement délaissé par le neuvième art. Rapidement, la librairie a su trouver son ton et s'imposer parmi les plus ardents défenseurs d'une bande dessinée moderne et audacieuse, heritière de l'esprit Hara Kiri-Charlie Hebdo ou de Robert Crumb. Le genre d'endroit dans lequel on aime aller et surtout retourner, régulièrement, pour se faire surprendre.

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  • Que faire
  • Balades et excursions
  • Canal Saint-Martin

Avant de palpiter au rythme branché des basses du Point Ephémère, des tournées arrosées de Chez Prune et des soldes d’Antoine & Lili, le canal Saint-Martin remplissait une fonction pratique de la plus haute importance. Tracée sous Napoléon, cette artère autrefois vitale acheminait eau potable et marchandises jusqu’au cœur de la capitale impériale. En témoignent les anciens entrepôts industriels qui longent les berges, aujourd’hui réaménagés en bars, restaurants et boutiques. Démis de ses fonctions par la concurrence routière et ferroviaire du XXe siècle, et désormais colonisé par les croisières touristiques et les armées de pique-niqueurs, ce canal aux eaux verdâtres et aux rives engageantes continue de ruisseler flegmatiquement sur plus de 5 km. Le dimanche et les jours fériés, les berges plantées d’arbres et de passerelles, coquettement cambrées au-dessus de l’eau, sont fermées à la circulation : l’occasion de se laisser couler sur le bitume, au fil de ses pieds ou de son vélo.

  • Musique
  • Salle de concert
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
New Morning
New Morning

16 avril 1981. Art Blakey & The Jazz Messengers inaugurent une salle rue des Petites-Ecuries. Le New Morning est né et continuera à vivre pendant des décennies, rythmé par les plus grands noms de la scène world, jazz, reggae, soul, funk… Moderne et éclectique, la programmation du New Morning met un point d’honneur à se renouveler, sans pour autant mettre de côté les papes de la Great Black Music. Stan Getz, Chet Baker, Dizzy Gillespie, Miles Davis, Archie Shepp, Steve Coleman, Erik Truffaz, Roy Ayers, George Clinton, Manu Dibango, Prince, Chucho Valdés et Omar Sosa… La liste des légendes qui sont venues jouer est interminable. Aujourd’hui, du haut de ses presque 40 berges, avec son histoire et son acoustique inégalables, le lieu attire de nouvelles têtes, réussissant sa mue avec de nouveaux styles comme le hip-hop ou les musiques électroniques. Le New Morning est un temple musical comme il en existe peu à Paris, alors les réguliers pèlerinages y sont hautement recommandés.

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  • Glacier
  • République
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

En bordure du Canal Saint-Martin, Thierry Ménager, pâtissier de formation, réunit ses boules sentimentales ! Comme il a soif d’idéal, il mène ses recherches glacées sans additifs et avec un petit supplément d’âme dans cette ancienne tannerie de cuir de crocodile (véridique) retapée en boutique blanche vitrée. Parmi ses compos, on compte la caramel au beurre salé, la noisette, la vanille, les sorbets framboise-griotte et citron-basilic … De quoi flâner aussi de la langue le long du cours d’eau le plus améliepoulinesque de la capitale. Et pour faire plaisir à tout le monde, Thierry expérimente aussi des recettes de glaces vegan. Muchas glacias ! 

  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • SoPi (South Pigalle)
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Né en 1921, ce grand bâtiment art déco d’inspiration égyptienne fut un temps le temple parisien du cinéma muet, avant de vivre, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, des heures beaucoup moins glorieuses. Sa longue traversée du désert s’achève en 2013 avec une réouverture en grande pompe, et un tout nouveau projet cinématographique, éducatif, culturel et artistique. L’esprit hédoniste du lieu appartient peut-être au passé, mais les fantômes de sa vie nocturne, eux, ne sont pas si difficile à réveiller. Il suffit de se glisser sur les hauteurs, au bar du troisième étage, repaire à cinéphiles, pour le constater. L'accès est réservé aux heureux détenteurs d’un ticket pour une séance à venir. La vue sur le Sacré-Cœur et le quartier Barbès en font un lieu unique. Et pour casser la croûte, d'honnêtes collations à base de produits fins et vins de petits producteurs.

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  • Fromagers
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Depuis 2015, les saisons rythment les étals de cette jolie échoppe qui se veut de proximité, tenue par un couple qui crèche dans la même rue bouillonnante (celle du Faubourg-Saint Denis). Laure Takahashi et Mathieu Vermorel, les Tic et Tac du cheese, ont été à bonne école, chez les super fromagers Martine Dubois et Rodolphe Le Meunier. Ici, les tourtereaux ne proposent que des produits fermiers et au lait cru, issus de méthodes traditionnelles, respectueuses du bien-être des animaux, notamment de la qualité de leur alimentation. Au total, près de 200 spécialités castées suite à un tour de France et des rencontres en Espagne, Italie et Suisse. Bravo !

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  • Dépôt-vente
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 1 sur 4

Passé la devanture, on se met à fouiller frénétiquement sur les portants qui débordent. Manteaux, pantalons, sacs en cuir, crop tops loose et vestes en denim so 80’s… On trouve de tout et même de l’improbable, mais surtout de très bonnes affaires. Car dans ce magasin de la rue des Petites Ecuries, ouvert en 2015 (son grand frère étant, lui, installé rue des Martyrs depuis de nombreuses années), on croise surtout un défilé de petits prix : un pull en laine avec une grosse rose brodée à 5 €, des bijoux ethniques à 2 € ou un perfecto Marc Jacobs prune à 40 €. Et pour monsieur, des Converse et un blouson pour le même prix que deux menus Best of au Mac Do. Qui dit mieux ?  

Les meilleurs hôtels du 10e arrondissement

  • Hôtels
  • Gare de l'Est
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Partout autour de nous, du lobby-restaurant aux couloirs qui mènent aux 91 chambres, ça sent bon le spa et le chien tête en bas (merci les huiles essentielles). La plupart des chambres sont dotées d’un chouette balcon aménagé, donnant sur le patio de l’hôtel et son très instagrammable bassin central. On monte en gamme avec les étages, les plus élevés offrant une vue bien dégagée sur le Sacré-Cœur. Côté déco, les tons beiges et détails en paille peuvent donner le sentiment de pénétrer un catalogue Caravane (enseigne de déco hippy-chic). C’est épuré, lumineux, et difficilement clivant. Seul bémol, l’insonorisation de la chambre ne filtre pas totalement le bruit de la musique du restaurant (pourtant pas si forte). Ultime atout charme, l’hôtel offre à chacun de ses clients l’accès à un espace spa à faire valdinguer les perruques de bien des concurrents.

  • Hôtels
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après l’hôtel Amour alangui dans le sud de Pigalle, le trio André Saraiva, Thierry Costes et Emmanuel Delavenne en remet une (sexy) couche avec un petit frère qui transpire tout autant le cool. Ironiquement situé rue de la Fidélité, à deux coups de pédale de Strasbourg-Saint-Denis, le lieu flirte avec la résidence d’artiste et l’anti-palace joliment foutraque. Le restaurant donne le la : photos arty, mobilier vinage chiné, patio végétal où enchaîner clopes et vin nature sur banquettes roses, salon feutré sur fond de DJ sets… Sans oublier la carte néobistrotière où s’enfiler un dîner impec. A l'étage, l’hôtel fait grimper le curseur de l’érotisme, avec une moquette à imprimés phalliques et vaginaux dans les couloirs. Idem dans les 42 chambres, toutes différentes : photos olé olé signées Helmut Newton, Guy Bourdin ou Carlotta Kohl, baignoire sans rideau juste en face du lit… Tout est beau et osé, sans en faire trop.

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  • Hôtels
  • Gare de l'Est
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

En ces temps d’applis de drague oblitérant les distances, de bilan carbone et d’égalité des contraintes, se retrouver dans un hôtel entre deux gares coche toutes les cases de l’époque. Perchée à un jet de sandwich triangle et une impasse délicieusement mal famée de celle du Nord, voilà une adresse qui aurait plu à Polnareff, célèbre interprète d’“Un Train ce soir”, et dont la déco a le bon goût d’être assortie à sa période pattes d’eph’. Signée du Britannique Luke Edward Hall, elle apporte au lieu un cachet hors du commun et pourrait tout à fait servir de décor à un porno réalisé par Wes Anderson. Couleurs pétaradantes, motifs géométriques, literie suggestive… Mais vous saurez vous concentrer. L’endroit rêvé pour un cinq-à-sept entre Reims et Bruxelles.

  • Hôtels
  • Hôtels de charme et de luxe
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pierre Moussié, qui joue depuis une dizaine d’années les serial bistrotiers (Chez Jeannette, le Mansart, le Bouillon Pigalle…), se love une nouvelle fois dans son fief du 10e arrondissement pour y bâtir un hôtel de luxe. Son credo ? Proposer un établissement qui flirte avec le cinq-étoiles mais à prix réglo (à partir de 180 € la nuitée) en plein quartier dionysien, dans une ex-maison de petite vertu datant de 1850. Dedans, un bistrot bon chic bon genre balance son lot de cocktails et de plats qui tapent dans le mille au milieu des miroirs surannés. Dans les chambres, ça pue la classe sans être prout avec moulures au plafond, moquette inspirée par Madeleine Castaing, murs drapés par les British de House of Hackney… Le petit plus ? La chambre cache un bar privé pour shaker soi-même ses cocktails avec tous les éléments nécessaires (citron, ginger, alcools…)

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  • Hôtels
  • Gare du Nord
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après avoir conquis le Grand Est (Hambourg, Berlin, Vienne…), c’est face à la bouillonnante gare du Nord que le groupe allemand 25hours a posé ses cliques et ses draps. Dans un bâtiment de 1860, le dernier bébé du groupe continue de la jouer anti-standardisation en poussant à fond la carte du multiculturalisme local. Avec, ici et là, des graffs et des photos rendant hommage aux ouvriers et immigrés du quartier… Et une pléthore de couleurs pour un rendu maximaliste maxi-cool. Au programme, un dingo bazar indien, un bar à cocktails fagoté comme l’atelier d’un modiste de Brazzaville (le Sape Bar) et un bistrosouk décadent proposant le meilleur de la diaspora feuj (Neni). Les chambres aussi invitent au voyage entre vasques tajines en guise de lavabo, poupées africaines, fake affiche du film The 25hours Express à Kollywood… Et ce coussin « Almost home », en guise de symbole… La maison, oui, mais en beaucoup mieux !

  • Hôtels
  • Canal Saint-Martin
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans un bâtiment colossal qui s'élève sur huit étages, doté de 199 chambres et 938 lits, le Generator a de quoi accueillir tout un petit village. Le concept se décline partout en Europe avec une même stratégie bien rodée : prix cassés, quartier branché et déco réalisée par de jeunes designers qui mêlent esthétique universelle et codes locaux. A Colonel Fabien, certaines chambres (dès le 5e étage) offrent une vue incroyable sur Paris, avec le Sacré-Cœur en ligne de mire. En ajoutant quelques kopecks à la facture, on peut même choper une chambre privée avec terrasse (autour de 100 €), où le visiteur fourbu pourra se reposer dans un hamac. Bonus point : l’auberge dispose de son propre restaurant, mais aussi d'un bar-club en sous-sol, et surtout d'un rooftop mastoc accessible à qui veut.

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